Maroc : des interprêtes amazighs dans les tribunaux

27 janvier 2022 - 05h40 - Maroc - Ecrit par : A.T

Le ministère de la Justice et l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) renforcent leur coopération en vue de l’intégration de l’Amazighe dans le système judiciaire.

À cet effet, les deux parties, représentées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et le recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous ont signé, mardi, un avenant à leur accord de coopération, lors d’une cérémonie présidée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Cette nouvelle close vient « couronner la volonté des deux parties d’asseoir un partenariat agissant visant à renforcer la présence de la langue amazighe dans le système judiciaire », écrit l’institut dans un communiqué.

Pour le ministre de la Justice, elle vise à associer l’IRCAM à une série de démarches auxquelles son département a adhéré dans le cadre d’une nouvelle étape permettant de réunir les conditions d’un procès équitable, relevant, entre autres, la nécessité d’engager un interprète pour assister le citoyen ne maitrisant pas la langue arabe auprès du juge.

A lire : Maroc : bientôt l’usage officiel de l’amazigh au parlement

Et d’ajouter que cent nouveaux fonctionnaires, dont 60 % parlent l’Amazighe seront, bientôt recrutés et répartis sur les tribunaux ayant besoin d’interprètes de la langue amazighe, en application des hautes orientations Royales ainsi que du programme gouvernemental.

Pour sa part, Boukous a indiqué qu’il s’agit d’une étape importante dans le cadre du processus de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe : « La valorisation du capital humain est la solution optimale aux problèmes d’intégration de la langue amazighe dans les différentes institutions, tel que stipulé dans ledit accord, « considéré comme une initiative pragmatique et une étape essentielle dans ce domaine ».

Enfin, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, a mis l’accent sur l’impératif de mobiliser les efforts et les ressources humaines, logistiques et financières à même de mettre en œuvre les dispositions de cette loi organique, particulièrement en matière de parachèvement des chantiers juridique, organisationnel et institutionnel. Une démarche qui, dit-il, permet de traduire dans les faits les deux lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe et du Conseil national des langues et de la culture marocaine.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Ircam - Aziz Akhannouch - Ministère de la Justice et des Libertés

Aller plus loin

Maroc : un projet de loi pour inscrire l’Amazighe dans le livret de famille

Un projet de loi destiné à inscrire la langue amazighe dans l’état civil comme langue officielle du Royaume a été déposé par le parti de l’Istiqlal. Son usage dans les domaines...

Maroc : vers la création d’un parti amazigh ?

Le mouvement amazigh veut se dynamiser. Dans ce sens, il prévoit d’organiser fin mars prochain une conférence nationale pour discuter de sa forme organisationnelle et se...

Les activistes trouvent une astuce pour l’officialisation de l’amazighe

Bon nombre d’activistes connus pour leur défense de la cause amazighe se lanceront dans la course aux élections du 8 septembre prochain. De quoi permettre d’accélérer la mise en...

Le Maroc recrutera plus d’enseignants pour la langue amazighe

Environ un demi-million d’étudiants suivent annuellement les cours de langue amazighe, selon le ministre de l’Éducation nationale, qui a souligné la nécessité de doubler le...

Ces articles devraient vous intéresser :

5G, fibre, cloud ... les grandes ambitions du Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch a dévoilé les grands axes clés de la stratégie nationale Digital Morocco 2030. Le Maroc nourrit de grandes ambitions pour l’économie numérique.

Maroc : Hausses salariales pour les agents du ministère de l’Économie

Les fonctionnaires du ministère de l’Économie et des Finances verront leurs conditions de vie s’améliorer avec l’adoption par le conseil du gouvernement présidé par Aziz Akhannouch d’un décret.

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Hausse historique du prix du gaz au Maroc, une première en 30 ans

La bonbonne de gaz vendue au Maroc devrait voir son prix augmenter progressivement pendant trois ans, vient de révéler le Premier ministre Aziz Akhannouch.

Maroc : Un pas de géant dans le projet de TGV Kenitra-Marrakech

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch vient de franchir un pas vers la réalisation de la ligne grande vitesse Kenitra-Marrakech. Prévu dans le plan Rail Maroc 2040, ce projet représente un enjeu stratégique dans la poursuite du développement du réseau de...

Les MRE boostent le programme d’aide au logement

Près de 17 000 personnes (dont 44 % de femmes et 22 % de MRE) ont déjà bénéficié du programme d’aide directe au logement à la date du 15 juillet, a indiqué Aziz Akhannouch, le Chef du gouvernement, à la Chambre des représentants.

Couples non mariés et hôtels au Maroc : vers la fin des abus ?

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, lance un avertissement aux hôtels qui exigent des documents non autorisés notamment un certificat de mariage des couples marocains.

Les jeunes Marocains se désintéressent du mariage

Alors que le Maroc devrait connaître une diminution de sa population active et une augmentation du taux de vieillissement, les jeunes montrent de plus en plus un désintérêt pour le mariage et la procréation en raison de la cherté de la vie. Le projet...

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.