« Nous sommes dans le droit de nous interroger sur l’autorité qui, dans notre République laïque, a décrété que l’abaya est un signe religieux musulman. Pour nous, ce vêtement n’en est pas un », a soutenu le CFCM dans un communiqué publié lundi, dénonçant « un énième débat sur l’islam et les musulmans avec son lot de stigmatisations ».
Et de préciser : « Dans la tradition musulmane, que nous défendons, un vêtement quel qu’il soit n’est pas un signe religieux en soi. Il suffit de parcourir les pays à majorité musulmane pour se rendre compte que les citoyens de ces pays, de toutes confessions, ne sont pas distinguables par les vêtements qu’ils portent ».
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L’instance rappelle aux « cas très rares » d’enfants qui ne respectent toujours pas la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux visibles, que « leur religiosité n’est pas un produit ou un objet de publicité, ni un étendard ou un slogan de manifestations ».
Selon une circulaire du ministère de l’Éducation nationale publiée en novembre, les abayas peuvent être interdits s’ils sont « portés de manière à manifester ostensiblement une appartenance religieuse ». Le Forum de l’islam de France (FORIF), nouvel interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman, ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.