Les faits remontent au 10 avril 2020, dans la soirée, lorsque le jeune Adil a été interpellé par les services de police pour excès de vitesse, indique un communiqué du Parquet de Bruxelles. Il se trouvait en compagnie d’une personne lorsqu’ils ont été interpellés. Les policiers procédaient au contrôle de routine lorsqu’Adil a pris la fuite. Une course-poursuite s’est engagée entre le jeune et la police qui a dû rebrousser chemin, sur la place Docteur De Meersman, à cause de la configuration de la zone empruntée par le jeune d’Anderlecht. Ils ont dû informer d’autres équipes venues en renfort. « Un véhicule de police arrive alors en face du cyclomoteur sur le quai de l’industrie. À ce moment-là, le cyclomoteur suit une camionnette. Au moment où la camionnette croise le véhicule de police, le cyclomoteur déboite de derrière la camionnette et percute de plein fouet l’avant gauche du véhicule de police », rappelle le Parquet.
Selon l’expertise automobile, l’accident est survenu lorsque la police et le suspect se dirigeaient vers la rue Jules Ruhl. Lors de l’impact, le véhicule de police circulait avec une vitesse résiduelle comprise entre 17 km / h et 25 km / h. contre 57,6 km / h et 70,4 km / h pour le cyclomoteur. Cette vitesse n’était pas autorisée ni adéquate par rapport à la capacité de freinage d’un cyclomoteur, ni adaptée à la configuration des lieux, précise le rapport. Pis, le conducteur ne portait pas de casque au moment de l’impact.
Le même rapport soutient que les enregistrements des communications radio échangés entre les policiers ne révèlent aucune concertation entre les policiers. Au regard de tous ces détails et faits, le juge d’instruction a blanchi les policiers, dont notamment le conducteur du véhicule. Quant au Parquet, il a prononcé un non-lieu. Cette décision n’a pas fait l’unanimité au sein des jeunes de la localité, qui ont lancé des jets de pierres et de cocktails Molotov.