
Le cerveau présumé des kidnappings cryptos serait caché au Maroc
Arrêtés en début de semaine à Paris, 25 individus ont été présentés à la justice vendredi. Ils sont accusés de tentatives d’enlèvements dans le milieu de la cryptomonnaie.
L’ex-compagne de Badiss Bajjou, le commanditaire présumé des récents enlèvements dans le milieu de la cryptomonnaie en France et arrêté le 3 juin à Tanger, a été mise en examen vendredi à Versailles (Yvelines) pour « blanchiment et recel d’extorsion en bande organisée ». Elle a été ensuite remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Sous surveillance policière depuis environ un an, la jeune femme de 24 ans, mère d’un enfant d’un an et demi qu’elle a eu avec le Franco-marocain Badiss Bajjou, a été arrêtée le 5 juin près d’Orléans (Loiret) par les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de Versailles. La prévenue a été placée en garde à vue. 600 euros en liquide ont été retrouvés lors de la perquisition menée à son domicile, relaie Le Parisien.
Lors de ses auditions, la mise en cause a reconnu avoir bénéficié de plusieurs transferts d’argent de la part de son ex-compagnon en vue de financer la détention de son cousin, également suspect dans l’affaire. Elle a également avoué qu’elle échangeait avec Badiss Bajjou via la messagerie cryptée Signal et qu’elle s’est rendue une dizaine de fois au Maroc avec son fils pour qu’il voie son père. Mais la jeune femme assure ne plus ne plus entretenir aucune relation avec ce garçon. Leur seul lien serait cet enfant commun.
À lire : Pourquoi le Maroc ne peut pas extrader Badiss Mohamed Bajjou
Badiss Bajjou résidait à Versailles avant de fuir vers le Maroc. Fiché par la police française pour vol en bande organisée, détention de stupéfiants, extorsion, proxénétisme et vol avec arme, le Franco-marocain était sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt internationaux pour tentative d’homicide et extorsion en bande organisée. Il est soupçonné d’être le commanditaire de la série d’enlèvements enregistrés ces derniers mois dans le milieu de la cryptomonnaie en France.
Celui qui a été arrêté mardi 3 juin à Tanger serait également impliqué dans la séquestration d’une femme de 56 ans, mère d’un riche entrepreneur des Yvelines en juillet 2023, ainsi que dans l’enlèvement et la séquestration du père d’un joueur de poker le 24 août 2024 à Cure (Sarthe). Dans les deux cas, les victimes ont été libérées après le paiement d’une rançon en cryptomonnaie qui aurait été négociée par Badiss Bajjou. Le Franco-marocain est aussi soupçonné d’avoir orchestré l’enlèvement de David Balland, le cogérant de l’entreprise Ledger.
Aller plus loin
Arrêtés en début de semaine à Paris, 25 individus ont été présentés à la justice vendredi. Ils sont accusés de tentatives d’enlèvements dans le milieu de la cryptomonnaie.
Alors qu’il existe une convention d’extradition entre le Maroc et la France entrée en vigueur en 2011, ni Rabat, ni Paris n’acceptent l’extradition de leurs ressortissants....
Les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ont réussi...
Le Franco-marocain Badiss Mohamed Bajjou, 24 ans, a été arrêté mardi au Maroc, a annoncé mercredi le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin. Il serait le commanditaire...
Ces articles devraient vous intéresser :