Le procès du principal suspect et de ses accusés s’est ouvert mardi devant de la Cour d’appel de Casablanca. La famille, des amis et des proches de la victime ont assisté à la première audience. Il a été décidé de son report jusqu’en janvier.
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À l’issue de l’audience, Fatima, la mère de Badr s’est confiée à la presse. Elle a affirmé que la famille du principal suspect, un gosse riche, excerce des pressions sur elle pour qu’elle retire sa plainte. "Ils ont offert de l’argent et des propriétés, et ont même envoyé des intermédiaires", a-t-elle expliqué. La mère de la victime ne cède pas. Elle tient à ce que justice soit rendue à son fils et réclame par ailleurs la peine maximale, rapporte Morocco World News. "Il [le suspect] est un tyran, pas un humain ordinaire. J’exige des représailles... la peine de mort... pour que leur fils meure comme mon fils, pour qu’ils ressentent la douleur que j’ai ressentie", a-t-elle insisté.
Badr Bouljoihel, doctorant-chercheur à la faculté des sciences et techniques de Mohammedia, a été tué dans la nuit du 30 juillet sur un parking du McDonald’s à Aïn Diab. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit des individus asséner des coups violents au jeune homme de 23 ans. L’un des agresseurs, propriétaire d’un gros 4 × 4 Audi Q8, monte dans son véhicule pour écraser le jeune Badr. Ce crime horrible avait secoué Aïn Diab, un quartier huppé de Casablanca. Au lendemain du drame, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé l’arrestation par la police judiciaire de Casablanca, en coordination avec leurs homologues de Laâyoune, du principal suspect.
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Quatre autres suspects seront par la suite interpellés. Tous sont accusés d’homicide volontaire et de constitution d’une bande criminelle.