Affaire Brahim Ghali : le Maroc critique vertement l’Espagne
Le Maroc prend acte de la décision de l’Espagne de ne l’avoir pas tenu informé de la présence du leader du Polisario sur son territoire et en « tirera toutes les conséquences »,...
La tension ne faiblit pas entre le Maroc et l’Espagne suite à l’accueil de Brahim Ghali, chef du front Polisario. La dernière réaction est celle du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch qui a indiqué dans une interview que le Maroc, intrigué par l’attitude de Madrid, a besoin d’une position claire en vue de rétablir la confiance dans les relations avec ce pays.
Dans une interview publiée lundi par le quotidien El Mundo, Aziz Akhannouch a souligné que l’Espagne a le devoir de s’expliquer officiellement et clairement sur la base d’arguments convaincants et objectifs afin de rassurer et rétablir la confiance entre les deux pays. Selon le président du RNI, on peut déduire des justifications fournies jusque-là par l’Espagne, une « une tentative de dissimulation d’une erreur grave qui nuit aux relations entre les deux pays ».
Et si l’Espagne considère que son approche est purement humanitaire et innocente, pourquoi le Maroc n’a-t-il pas été informé dès le départ ?, s’est interrogé le président du parti marocain, relevant que « le fait de dissimuler cet accueil peut laisser croire à une complicité que Madrid a jusqu’ici évitée de clarifier ».
Conforté dans sa position par le silence de l’Espagne, M. Akhannouch a tenu à relever que le royaume du Maroc est respectueux des relations de coopération et mérite un traitement réciproque de la part de son partenaire espagnol. « Une relation saine entre deux pays doit répondre à deux conditions fondamentales : la transparence et la clarté », renchérit Aziz Akhannouch, mettant l’accent sur la nécessité pour l’Espagne de remédier à cet acte adopté sous un prétexte humanitaire et d’appliquer la loi à l’encontre de Brahim Ghali qui fait l’objet de poursuites sur la base de nombreuses plaintes déposées à son encontre.
Pour ce qui est de l’avenir des relations entre le Maroc et l’Espagne, il fait remarquer qu’il est essentiellement lié à l’issue de la situation actuelle qui effrite déjà la confiance entre les deux pays et pourrait également avoir de fâcheuses répercussions dans plusieurs domaines de coopération entre les deux pays voisins.
Le Maroc demeure un partenaire solide de l’Espagne en matière d’échanges économiques et de coopération sur les questions de sécurité et d’immigration, a rappelé le président du RNI. Il assure que « la confiance est la base du partenariat et de la coopération, et lorsque cette confiance est perdue, il peut y avoir un recul dans les réalisations accomplies depuis des décennies entre les deux pays ».
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