Affaire Omar Raddad : la justice sur le point d’arrêter un suspect
Un rebondissement de taille dans l’affaire Omar Raddad. La justice est sur le point d’ordonner l’arrestation d’un suspect dont les empreintes correspondent aux traces ADN...
Un nouveau procès pourrait s’ouvrir après la découverte des traces d’un ADN masculin n’appartenant pas à l’ex-jardinier marocain Omar Raddad, condamné puis gracié pour la mort de Ghislaine Marchal, tuée le 23 juin 1991 à Mougins (Alpes-Maritimes). Son avocate Sylvie Noachovitch a décidé de déposer une demande en révision du procès de 1994, ce jeudi 24 juin.
Du nouveau dans l’affaire Omar Raddad. Son avocate va déposer ce jeudi une demande de révision du procès du 1994 à la suite des analyses ultérieures de Laurent Breniaux, un expert privé près la cour d’appel d’Aix-en-Provence sur deux inscriptions : « Omar m’a tuer », écrite distinctement sur la porte de la cave à vin, et « Omar m’a t », sur la porte de la chaufferie, à proximité du corps de Ghislaine Marchal, rapporte Le Monde. Le rapport de ces analyses rendues en 2019 révèle la présence d’une trentaine de traces d’un ADN complet masculin n’appartenant pas à Omar Raddad et trouvées dans l’une des inscriptions.
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Selon l’avocate de l’accusé, le spécialiste en analyses génétiques a émis l’hypothèse d’un « transfert primaire direct ou indirect au moment des faits » pour expliquer la présence des traces. L’auteur du message aurait déposé l’ADN. Une comparaison avec l’ADN de proches de Ghislaine Marchal s’est révélée négative. « Les expertises du parquet de Nice sont toujours en cours, mais j’ai décidé avec mon client Omar Raddad de faire une demande en révision. Elle sera déposée ce jeudi 24 juin, date qui marque la mort de Ghislaine Marchal », a déclaré Sylvie Noachovitch, l’avocate de l’ex-jardinier marocain sur France Inter. Une demande de nouveau jugement faite sur la base de nouvelles empreintes relevées sur le lieu du crime avait été rejetée en 2002 par la cour de révision.
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Accusé du meurtre de Ghislaine Marchal, Omar Raddad avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion. Gracié par l’ex-président français Jacques Chirac sur intervention du roi Hassan II, il avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 1998 après sept ans d’incarcération. Omar est libre mais toujours coupable, car une grâce présidentielle n’annule pas une condamnation. La loi du 20 juin 2014 qui assouplit les conditions de révision d’un procès criminel redonne espoir. Elle a permis d’obtenir des éléments “déterminants”. Grâce à cette loi, de nouvelles investigations ont été menées. Alors que Sylvie Noachovitch se bat pour réhabiliter son client, la famille de la victime continue de désigner Omar Raddad comme l’unique coupable du meurtre de la riche héritière.
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