Agadir : coup de grâce pour les restaurants

24 décembre 2020 - 19h20 - Economie - Ecrit par : J.K

Les restaurateurs d’Agadir qui fondaient tous leurs espoirs sur les fêtes de fin d’année pour renflouer un peu leurs caisses vides, ne savent plus à quel saint se vouer. Les mesures de restriction décidées par le gouvernement sont venues leur donner le coup de grâce.

Les professionnels du tourisme d’Agadir, notamment, les restaurateurs, sont sous le choc. En cette conjoncture très difficile pour le secteur, le renforcement des mesures de restriction annoncé le 21 décembre par le gouvernement, est venu plomber tous leurs espoirs, fait savoir Les Inspirations Eco, précisant que ce sont essentiellement les restaurants indépendants qui sont touchés par cette nouvelle mesure de fermeture totale pour une durée de 21 jours. Les professionnels situés à l’intérieur des hôtels eux, sont autorisés à servir les clients résidant au sein de l’établissement avant 20h.

« Cette décision sera fatale pour le secteur qui a déjà de graves difficultés à se remettre depuis cette crise, avec l’absence des touristes étrangers, mais aussi des nationaux », se désole Karim Zahir, président de l’Association régionale des restaurateurs à vocation touristique à Agadir. Et bien des opérateurs, à sa suite, de s’indigner : « Pourquoi les établissements touristiques, cafés, snacks ont-ils été exclus de cette décision, sachant que les mêmes craintes sanitaires couvrent l’ensemble des segments, alors qu’on pourrait tous fermer à la même heure, en respectant les mesures de prévention ».

Aussi, souligne le média, l’Association régionale des restaurateurs à vocation touristique à Agadir sollicite-t-elle l’intervention de la Fédération nationale des restaurateurs, en même temps que ses membres appellent de tous leurs vœux, l’activation des autres mesures inscrites dans le cadre du contrat-programme relatif au tourisme, mais également à une amnistie fiscale en faveur des entreprises touristiques sur le plan des taxes locales pour sauver les structures touristiques.

Pour Najia Ounassar, présidente de l’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir, « le seul espoir est de dépasser cette crise sanitaire grâce à l’opération de vaccination, avec une reprise au printemps prochain, soit vers mars ou avril ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agadir - Restauration - Amnistie fiscale

Aller plus loin

Maroc/Nouvel an sous couvre-feu : les professionnels du tourisme redoutent des pertes énormes

Marrakech sous couvre-feu pour le nouvel an, la mesure pourrait bien être généralisée à l’ensemble du territoire national, compromettant les fêtes de fin d’année. Hôteliers et...

Plus de 100 restaurants fermés à Casablanca

L’opération «  Mains propres  » menée par les services de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) vient d’épingler quatre autres contrevenants aux dispositions de...

Au Maroc, 80% des restaurants sont menacés de faillite

La crise sanitaire liée au coronavirus frappe durement les restaurateurs marocains. 80 % des restaurants risquent, aujourd’hui, la faillite.

Agadir reste confinée pendant la période des fêtes de fin d’année

À l’instar de la ville de Casablanca et sa région, Agadir se barricade pendant la période des fêtes de fin d’année. Les autorités ont décidé de renforcer pendant deux semaines...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

Maroc : derniers jours pour la régularisation fiscale des revenus

Les contribuables marocains souhaitant mettre en conformité leurs revenus déclarés n’ont plus que quelques jours pour déposer leurs demandes de régularisation.

Ramadan au Maroc : qui en profite le plus ?

Pendant le mois de Ramadan, les dépenses moyennes des ménages marocains connaissent une hausse de 18,2 % par rapport aux autres mois de l’année, selon une étude du Haut-commissariat au plan (HCP). Les secteurs de l’alimentation, de la vente des tenues...

L’économie marocaine a-t-elle vraiment profité de l’amnistie fiscale ?

Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.

Maroc : le grand retour des enseignes internationales

Le secteur des malls et centres commerciaux se remet progressivement de la crise de Covid-19 et de l’inflation. Cette embellie devrait se poursuivre jusqu’en 2030.

Amnistie fiscale au Maroc : un succès inattendu pour les avoirs non déclarés

L’amnistie fiscale sur les avoirs non déclarés au titre de l’année 2024 au Maroc a dépassé toutes les attentes. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a annoncé un montant collecté de 127 milliards de dirhams, pulvérisant...

Maroc : ces cafetiers, ces profiteurs !

Bon nombre de Marocains sont mécontents des propriétaires de cafés qui pratiquent des tarifs exorbitants des boissons, et plutôt de la « place » pendant les matchs de l’équipe nationale marocaine à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN Côte d’Ivoire 2024).

Maroc : le cri d’alarme des cafetiers et restaurateurs

Les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc alertent de nouveau sur leur situation. Ils appellent les autorités à sauver leur secteur sérieusement mis à rude épreuve.

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.