Maroc : l’alcool des riches, l’alcool des pauvres

1er janvier 2014 - 12h55 - Economie - Ecrit par : J.L

L’alcool a fait polémique au parlement marocain ce mois décembre. Alors que les partis d’opposition ne voulaient augmenter les taxes que sur les alcools de luxe, le gouvernement, lui, voulait généraliser la hausse des taxes à tous les alcools, sans distinction aucune.

Les partis d’opposition qui défendaient "les alcools des pauvres" et appelaient le gouvernement à augmenter uniquement les taxes sur les alcools de luxe, n’ont finalement pas eu gain de cause.

Après un débat houleux en commission des finances de la chambre des conseillers, le gouvernement a décidé d’augmenter les taxes de tous les alcools. Celles-ci passent donc de 500 à 700 DH l’hectolitre, à partir d’aujourd’hui, premier janvier 2014.

Les députés du Parti Authenticité et Modernité (PAM), de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), de l’Istiqlal et de l’Union Constitutionnelle, avaient proposé au départ une augmentation de de 500 à 700 DH l’hectolitre seulement sur les alcools dits de luxe.

Mohamed Boussaïd, ministre des Finances avait d’abord refusé cet amendement, sous prétexte que la surtaxation encourage la contrebande, avant de fléchir en acceptant de taxer tous les alcools à hauteur de 600 DH l’hectolitre, et de porter finalement cette taxe à 700 DH.

Les partis de l’opposition s’étaient interposés tout d’abord à cette mesure, affirmant que leur amendement ne concernait que les alcools de luxe. Le député du groupe fédéral Mohamed Daidaa avait proposé au ministre d’exclure de la hausse les vins rouges et la bière, Driss Radi de l’Union Constitutionnelle défendait, lui, l’eau de vie (mahia).

Le député du PAM Hakim Benchemass a estimé pour sa part que cette hausse devrait concerner principalement le Whisky et la Vodka, appelant certains parlementaires, fins connaisseurs, à proposer d’autres noms d’alcools.

L’alcool divise souvent le Parlement. Début novembre, plusieurs députés avaient estimé que l’alcool est un produit de luxe qu’il faut surtaxer. D’autres parlementaires estiment plutôt que l’alcool est un produit de première nécessité au Maroc.

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