La fausse main tendue au Maroc d’un candidat à l’élection présidentielle algérienne

4 septembre 2024 - 17h00 - Monde - Ecrit par : P. A

L’islamiste Abdelaali Hassani Cherif, candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre en Algérie, clame qu’il va normaliser les relations entre son pays et le Maroc s’il est élu. Des déclarations auxquelles personne ne croit.

Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont au cœur des débats qui animent la campagne pour l’élection présidentielle anticipée en Algérie, prévue le 7 septembre. L’islamiste Abdelaali Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la société pour la paix a donné son avis sur la question. « Je pense que la décision de normaliser les relations avec l’entité sioniste est la cause directe des tensions dans les relations algéro-marocaines », a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que cette reprise des relations entre le Maroc et Israël « a reporté toute volonté de rapprochement entre les deux voisins malgré la présence de quelques contacts modestes ».

À lire : Maroc-Algérie : l’amitié brisée

Le candidat islamiste estime que la confiance doit être restaurée entre le Maroc et l’Algérie, soulignant que cela passe notamment par la fin de « la normalisation (avec Israël) » et la reconnaissance du « droit des peuples à l’autodétermination », allusion faite au Sahara. À l’instar du régime algérien qui considère le Maroc comme son « ennemi », Abdelaali Hassani Cherif, avait qualifié fin août, lors d’un meeting électoral à Tlemcen, le royaume de « Makhzen qui a historiquement conspiré contre nous ». « L’alliance entre le Maroc et l’entité sioniste constitue une menace pour la sécurité de l’Algérie », a-t-il affirmé.

À lire : En Algérie, l’hostilité envers le Maroc au cœur de la campagne électorale

Lors d’une récente sortie médiatique, le candidat s’est montré plus favorable au Maroc, assurant que s’il est élu, il travaillera à « consolider les préférences maghrébines, arabes, islamiques et africaines » et « à construire des domaines de coopération selon une base gagnant-gagnant ». Au pouvoir depuis 2019, le président sortant Abdelmadjid Tebboune est candidat à sa propre succession. Sous son mandat, les relations avec le Maroc se sont détériorées. Le pays a rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le royaume en 2021. Malgré l’appel du roi Mohammed VI, renouvelé à plusieurs occasions, le régime algérien maintient cette hostilité envers le royaume.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Algérie - Elections - Normalisation Maroc Israël - Sahara Marocain

Aller plus loin

Sahara marocain : la France brave les menaces algériennes

La France a saisi l’occasion des festivités du 80ᵉ anniversaire du débarquement de Provence, jeudi 15 août, pour réaffirmer son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara....

Une nouvelle bataille oppose le Maroc à l’Algérie

Le Maroc et l’Algérie se disputent le poste de vice-président de l’Union africaine (UA). La bataille s’annonce rude.

En Algérie, l’hostilité envers le Maroc au cœur de la campagne électorale

En Algérie, l’hostilité envers le Maroc est tenace. Candidat à sa propre succession, Abdelmadjid Tebboune, président sortant, a placé la question du Sahara au cœur de la...

Maroc-Algérie : l’amitié brisée

Autrefois proches, les peuples marocain et algérien « ne se connaissent plus, ne se parlent plus, ne s’aiment plus » à cause des tensions entre les deux pays au sujet de la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Polisario craint les drones marocains

Le Polisario se plaint de l’utilisation par le Maroc de drones chinois contre ses milices dans le Sahara.

Staffan de Mistura tiendra des « consultations bilatérales » avec le Maroc et le Polisario

L’envoyé du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, tiendra des « consultations bilatérales » avec les représentants des autorités marocaines et du Front Polisario, a annoncé le porte-parole du secrétaire...

Brahim Ghali s’en prend à nouveau au Maroc

Le président de la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD), Brahim Ghali, a mis en garde lundi contre les politiques hostiles du Maroc dans la région, allusion faite à son alliance avec Israël.

Sahara : l’ONU dément la démission de Staffan de Mistura

Les Nations unies ont apporté un démenti formel au sujet d’une éventuelle démission de Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.

Rachid M’Barki sanctionné à cause du Sahara : Lahcen Haddad crie à l’indignation

La mise en retrait par BFMTV de son journaliste franco-marocain, Rachid M’Barki, à qui la chaîne française reproche d’avoir prononcé à l’antenne l’expression « Sahara marocain » a suscité une réaction de la part du parlementaire et ancien ministre...

Maroc : une pétition pour mettre fin aux relations avec Israël

Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, s’est expliqué sur le refus d’accès à la présidence du gouvernement aux universitaires, juristes et des personnalités politiques venus mercredi pour déposer une pétition appelant à mettre fin à la...

Les MRE pas près de voter

Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.

Sahara : l’ONU accuse, le Polisario récuse et critique le Maroc

Le Polisario critique le rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la situation au Sahara qui l’accable et accuse le Maroc de violation continue de la présence et du travail de la MINURSO.

L’armée marocaine envoie l’artillerie lourde au Sahara

Après avoir prolongé en 2021 le mur de défense de 50 km à l’est pour sécuriser Touizgui dans la province d’Assa-Zag et compléter le dispositif sécuritaire à l’est, les Forces armées royales (FAR) ont déployé l’artillerie lourde dans la même zone.

Sahara : voici la lettre envoyée par Emmanuel Macron au roi du Maroc

Dans une lettre envoyée au roi Mohammed VI et divulguée le mardi 30 juillet 2024, le président français Emmanuel Macron a reconnu la marocanité du Sahara.