Quand l’Algérie intensifie sa course aux drones face au Maroc

Le renforcement par l’armée marocaine de son attirail de drones militaires semble-t-il fait peur à l’Algérie qui « a passé de nouvelles commandes pour augmenter son stock diversifié de drones ». C’est du moins ce qui ressort d’une réflexion d’un think tank américain.

Dans un récent article sur l’industrie des drones turcs, le think tank américain International Crisis Group (ICG), évoque la réaction de l’Algérie vis-à-vis du renforcement par l’armée marocaine de son attirail de drones militaires. Avant tout, il a tenu à rappeler que les Forces armées royales (FAR) qui possèdent déjà des drones chinois et israéliens ont renforcé leur arsenal en acquérant des Bayraktar TB2 en 2021, afin de soutenir sa lutte contre les milices séparatistes du Polisario. Ces drones phares de la Turquie ont démontré leur efficacité sur les champs de bataille en Ukraine, en Libye, au Haut-Karabakh et ailleurs. Outre ces drones, les FAR envisagent d’acquérir des Akincis. Ces derniers sont des drones de combat dotés d’une capacité d’attaque air-air.

En réponse aux achats effectués ces dernières années par les FAR, l’Algérie « dont les relations avec le Maroc sont glaciales, a passé de nouvelles commandes pour augmenter son stock diversifié de drones », fait savoir ICG. Ainsi, l’armée algérienne a jeté son dévolu sur les ANKA-S, Aksungur et d’autres drones chinois. Le groupe de réflexion américain a par ailleurs précisé que la Tunisie a acquis des drones ANKA-S en 2021.