Alors que l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika avait annulé le défilé militaire pour que cela ne soit pas interprété comme une démonstration de force dirigée contre le Maroc, le pouvoir actuel s’active pour l’organisation d’un grand défilé militaire le 5 juillet, date commémorative du 60ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Grand retour du défilé militaire. En tout, une bagatelle de 30 millions d’euros a été débloquée pour l’organisation d’un grand défi militaire dans le cadre de la célébration du 60ᵉ anniversaire de l’accession de l’Algérie à l’indépendance. Selon les responsables, ce défilé militaire qui intervient dans un contexte externe et régional tendu nécessite une démonstration de force pour montrer l’arsenal armé de l’Algérie et une armée forte et organisée. Les tensions entre son voisin de l’Ouest, le Maroc, et elle sont à leur plus haut niveau.
À lire : L’Algérie mène (encore) des exercices militaires à la frontière avec le Maroc
Organisé pour la toute première fois à Alger le 1ᵉʳ novembre 1962, le dernier défilé militaire avait eu lieu en 1989. En 2004, l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika avait annoncé le défilé devant marquer le cinquantième anniversaire de la révolution de libération, avant de l’annuler « pour que ceux-ci et ces personnes ne disent pas que les Algériens sont en train de verser de l’huile sur le feu, alors que les Algériens souhaitaient voir les hommes de l’armée dans un défilé militaire, en cette mémoire chère à nous. » Dans un discours aux exécutifs de la nation, il avait justifié cette décision par sa volonté d’apaiser les tensions avec le Maroc. De plus, il voulait à tout prix éviter que le défilé militaire soit compris comme une démonstration de force dirigée contre Rabat.