Berlin veut faciliter la double nationalité aux immigrants à travers sa nouvelle loi sur la citoyenneté dont la rédaction est en cours de finalisation. Il s’agit des ressortissants de l’UE et de la Suisse, des personnes dont le pays d’origine ne permet pas de renoncer à la citoyenneté (par exemple, l’Iran, l’Afghanistan et le Maroc), des enfants de parents possédant la citoyenneté allemande ou une autre citoyenneté, des réfugiés menacés de persécution dans leur pays d’origine et les Israéliens. Sans oublier les Syriens arrivés en Allemagne en tant que réfugiés.
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Proposée par la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, cette législation facilitera ainsi la double nationalité, ainsi que la naturalisation des citoyens non européens. « La loi allemande sur la citoyenneté est basée sur le principe d’éviter les citoyennetés multiples », déclarait en décembre à la DW Greta Agustini, une avocate allemande spécialisée dans l’immigration. D’autres pays européens, comme l’Italie, la Suède, l’Irlande, la France, etc., autorisent la double nationalité et ont des lois moins bureaucratiques à ce sujet. »
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Selon ses explications, nombreux sont ses clients qui ont lutté pour trouver un moyen d’obtenir la nationalité allemande, tout en ne renonçant pas à la nationalité de leur pays d’origine. Les données de l’Office fédéral des statistiques allemand indiquent d’ailleurs qu’environ 2,9 millions de personnes ayant plus d’une nationalité vivent en Allemagne, soit environ 3,5 % de la population.