Les services de sécurité algériens ont donné un ultimatum aux agriculteurs marocains pour évacuer jeudi 18 mars les exploitations de champs de palmiers-dattiers sises dans la localité d’El Arja, province de Figuig, située à proximité de la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Les concernés appellent les autorités marocaines à leur venir en aide.
C’est au cours d’une descente que des soldats et gendarmes algériens ont sommé les agriculteurs marocains de quitter les exploitations jeudi, au motif que ces terres agricoles appartiennent à l’Algérie. D’après le journal algérien El Khabar, l’Algérie avait, pour des raisons humanitaires, permis aux paysans marocains de poursuivre leurs activités agricoles sur la bande frontalière près de la localité d’El Arja dans la wilaya de Béchar sur le territoire algérien.
Seulement, des explosions avaient été entendues dans la région après le 20 février dernier. Il s’est agi en fait d’une opération de déminage de la zone entreprise par les autorités marocaines, afin d’étendre les exploitations agricoles sur le territoire algérien. Des sources ont indiqué au média algérien que les autorités algériennes ont saisi les autorités de la ville de Figuig, du côté marocain, pour régler cette situation. Silence radio. Les autorités civiles et militaires de la wilaya de Béchar ont alors demandé aux paysans marocains installés sur de nouvelles terres d’évacuer les lieux avec leur matériel, au plus tard le 18 mars.
Face à la situation, les agriculteurs marocains ont organisé samedi dernier une marche dans la localité de Figuig, afin de réclamer une indemnisation aux autorités de leur pays. Pour l’heure, les autorités algériennes et marocaines ne se sont pas encore prononcées sur cette affaire.