Les faits s’étaient déroulés entre janvier 2013 et décembre 2014, à Bidart. Marie-Christine, 54 ans, femme divorcée à quatre reprises et mère de trois jeunes filles a emprunté jusqu’à 373 000 euros à douze de ses connaissances pour la réalisation d’un luxueux hôtel thalassothérapie dans la localité de Oualidia sur la côte marocaine, rapporte France bleu. Un projet non réalisé excepté une salle de sports non fonctionnelle et un projet de secours dans un hôtel délabré et en liquidation judiciaire à Marrakech. Les investisseurs ne sont pas rentrés en possession de leur argent.
« J’ai perdu 100 000 euros, c’était l’héritage de mes parents qui venaient de décéder », confie Christine, l’une des parties civiles. Denis Lalanne, ancien grand journaliste du quotidien sportif L’Équipe, aujourd’hui décédé, avait prêté 20 000 euros à la prévenue. Marie-Christine sera arrêtée alors qu’elle tentait de fuir dans le Sud de l’Espagne.
L’argent a été utilisé à d’autres fins. La prévenue menait une grande vie. Selon la procureure de la République Caroline Parizel, Marie-Christine résidait dans une maison de luxe, s’offrait des voyages à Dubaï et Abu-Dhabi et profitait de l’investissement de ses anciens amis. « L’abus de confiance est donc totalement caractérisé », souligne la représentante du ministère public. Elle a requis 10 mois de prison avec sursis contre la prévenue et l’indemnisation de toutes les victimes.
Mathieu Lauvray, l’un des avocats des parties civiles fera le même constat. « L’enquête a révélé 17 000 euros de frais de voyance », insiste-t-il. « Les investisseurs se sont tout simplement trompés », estime pour sa part Maxime Dubois de Bordeaux. La défense a plaidé la relaxe. Le verdict est attendu le 22 juin.