L’influenceuse belgo-marocaine Jamilla Baidou harcelée

30 août 2022 - 15h40 - Belgique - Ecrit par : G.A

Depuis que le gouvernement belge a obligé les influenceurs à publier leur adresse, l’influenceuse Maroco-Belge Jamilla Baidou dit faire l’objet de harcèlement.

Ancienne candidate à The Voice Flandres en 2014, et aujourd’hui devenue star sur les réseaux sociaux, elle compte 180 000 abonnés sur YouTube et 210 000 sur Tik Tok. Elle n’aura pas longtemps profité de sa célébrité. Même si la loi qui obligeait les influenceurs à mettre en ligne leur adresse a désormais été annulée, le mal est déjà fait pour Jamilla Baidou qui, aujourd’hui, se retrouve à la merci de ses harceleurs. « Je voulais aussi juste montrer ce qui pourrait arriver si nous exposions simplement notre adresse », a déclaré Jamilla Baidou. « Ce n’est plus sûr, nous avons peur dans notre propre maison », raconte-t-elle à Het Nieuwsblad.

À lire : Selma Omari déplore le manque de solidarité des Marocains des Pays-Bas

Même si elle est devenue une star sur Youtube et TikTok, ses vidéos ne sont pas appréciées de tous et poussent certains à lui lancer des propos haineux. Elle se réjouit de l’annulation de la loi et espère que le gouvernement pourra l’aider à protéger sa vie privée. « Je suis contente pour les autres influenceurs. Et nous ? Je ne demande pas une armée à la porte, mais quelque chose qui nous garantisse plus de sécurité », déclare Baidou. « C’est juste que ce n’est plus sûr, on ne se sent plus chez soi », a-t-elle regretté.

À lire : Une influenceuse droguée et violée lors d’un voyage au Maroc

Elle confie avoir vécu des moments horribles. « Les premiers jours, ça a commencé tranquillement avec des fans adorables, je pensais que j’exagère peut-être. Mais le soir, un inconnu s’est soudainement présenté à la porte. Nous avons finalement parlé à cet homme et il nous a dit qu’il avait rendez-vous avec Jens, mon colocataire », raconte Jamilla.

À lire : Cette Marocaine est devenue très riche grâce à Instagram

Apparemment, quelqu’un avait publié son adresse dans un forum de discussion anonyme pour des rencontres sexuelles. « Nous avons vu cela comme une blague ridicule. Mais cette même nuit, la sonnette a à nouveau retenti. Une autre personne s’est présentée pour une soirée. Je ne blâme pas ces hommes, ils sont aussi des victimes. Mais le fait que notre adresse soit utilisée n’est pas acceptable », a déclaré Baidou, qui envisage de déménager prochainement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Menaces - Youtube - TikTok

Aller plus loin

Selma Omari déplore le manque de solidarité des Marocains des Pays-Bas

Première grande star d’origine marocaine des réseaux sociaux aux Pays-Bas, Selma Omari a plus d’un demi-million d’abonnés sur Instagram et 125 000 sur YouTube, elle confie dans...

Cette Marocaine est devenue très riche grâce à Instagram

Plus de 1,5 million de followers sur Instagram et près d’1 million d’abonnés sur YouTube, permettent à la jeune marocaine, Ihssane Benalluch, d’être classée parmi "les...

De Tiktok à trafiquante de drogue : l’histoire mouvementée d’une influenceuse

Soupçonnée de trafic de drogue, une influenceuse a été arrêtée par la police judiciaire de Sala El Jadida. Il lui est reproché d’avoir repris l’activité illicite de son mari...

Maroc : un Youtubeur interpellé pour injures graves

Un jeune homme a été interpellé à Settat pour avoir insulté les Marocains et les institutions du Royaume dans une vidéo diffusée sur YouTube.

Ces articles devraient vous intéresser :

TikTok bientôt interdit au Maroc ? Le parlement s’apprête à trancher

La question de l’interdiction de TikTok, suggérée par plusieurs députés marocains, devrait être abordée lors de la prochaine session du Parlement marocain, qui débute en octobre.

Le prince Moulay Hassan, star des réseaux sociaux

Le prince héritier Moulay Hassan, 21 ans, est suivi par des milliers d’abonnés sur les différents comptes qui lui sont dédiés sur Instagram, Facebook et TikTok.

Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Menacé d’interdiction aux États-Unis et en Europe, TikTok est de plus en plus décrié dans le monde. Au Maroc, des voix continuent d’appeler à l’interdiction de l’application chinoise. Mais plutôt que de l’interdire, des experts appellent à encadrer son...

Saad Lamjarred sanctionné par Youtube ?

Le chanteur marocain Saad Lamjarred explique les raisons qui seraient derrière la baisse inquiétante du nombre de vues de ses chansons sur la plateforme YouTube.

Contenus choquants en ligne : Le Maroc veut sévir

La prolifération de contenus immoraux, futiles et offensants sur les réseaux sociaux préoccupe la société civile et les acteurs politiques, surtout les députés de l’opposition. Ceux-ci demandent des actions décisives pour lutter contre ce phénomène...

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

Maroc : ces sorciers et charlatans qui pullulent sur Tiktok

Des militants des droits humains et des acteurs de la société civile ont lancé une campagne contre les charlatans et les sorciers marocains devenus célèbres sur TikTok qui prétendent détenir des pouvoirs pour protéger contre le mauvais œil, augmenter...

La Youtubeuse marocaine "Mi Naima" au cœur d’un nouveau scandale

“Mi Naïma” fait à nouveau parler d’elle. La Youtubeuse marocaine, connue pour ses controverses, a récemment publié une vidéo dans laquelle on la voit lire certains versets du Coran de manière désinvolte. La vidéo a suscité la colère des internautes.

Maroc : mariage sur TikTok

Au Maroc, des experts alertent contre les effets néfastes du programme de mariage diffusé sur les réseaux sociaux, notamment Tiktok.

Le Maroc va réguler TikTok

Face aux déviances observées sur certains réseaux sociaux, notamment TikTok, les autorités marocaines prévoient de mettre en œuvre une politique visant à restreindre l’utilisation de la plateforme chinoise.