Benkirane récupère 3 milliards de dirhams d’impôts

14 octobre 2012 - 20h46 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

La décision du Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de saisir des comptes bancaires en vue de recouvrer des arriérés d’impôts, a soulevé une forte polémique au Maroc, où les entrepreneurs touchés accusent le gouvernement de les pousser à la faillite.

Une circulaire, dont la cagnotte est estimée à 3 milliards de dirhams d’arriérés d’impôts, avait été adressée aux banques, invitées à saisir les comptes d’investisseurs ne s’étant pas acquittés de leurs impôts.

Plusieurs personnes victimes de cette saisie bancaire, dénoncent l’initiative du gouvernement, certains en ont profité pour vider leur compte et geler leurs investissements.

D’après le député Driss Radi, qui demande au gouvernement de trouver une solution alternative plutôt que de jouer au gendarme, certains investisseurs risquent la prison, parce qu’ils n’ont pas pu tenir leurs engagements financiers envers leurs clients.

Les trois milliards de dirhams récupérés représentent moins de 3% de l’impôt non récupéré auprès des contribuables, précise Driss Radi, appelant l’Etat à réviser sa politique fiscale, tout en prenant en considération la situation économique du pays.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Politique économique - Impôts - Abdelilah Benkirane - Evasion fiscale - Gouvernement marocain - Fraude

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...

Maroc : vers la fin du plafonnement de l’impôt sur le revenu à 20%

Conformément à l’article 3 de la loi n°69-19 portant réforme fiscale, le plafonnement de l’impôt sur le revenu (IR) à 20 % pour certaines entreprises se terminera dans deux ans.

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Maroc : remaniement ministériel imminent

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.

Le Palace de La Mamounia change de mains

Le géant mondial du phosphate, OCP, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’hôtel La Mamounia à la suite de la cession par l’État de sa part dans l’établissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des actifs...

Appel à mettre fin à l’échange d’informations fiscales des MRE

L’Organisation démocratique du travail (OMT) a vivement critiqué la politique gouvernementale à l’égard des Marocains résidant à l’étranger, pointant du doigt une approche jugée superficielle et occasionnelle, particulièrement lors de l’accueil des MRE...

Le dilemme des MRE : vendre leurs biens ou se soumettre à l’échange fiscal

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) appellent à la suspension de l’accord multilatéral sur les échanges de renseignement automatiques des comptes financiers.

Impôt sur le revenu au Maroc : des vraies baisses en 2025 ?

Le projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit de réviser à la baisse le barème de l’impôt sur le revenu (IR). Une mesure qui ne devrait pas avoir d’impact significatif sur les salaires, à en croire les économistes.

Maroc : des sociétés écrans créées pour échapper au fisc

La Direction générale des impôts a découvert que plusieurs sociétés installées dans les provinces du sud, créent des « sociétés écran » pour exercer leurs activités commerciales en dehors de cette région. Une évasion fiscale qui ne dit pas son nom.