Cannabis : l’Europe doit aider à la mise en place de cette industrie au Maroc

30 avril 2021 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

La légalisation de la culture du cannabis au Maroc pour des raisons médicales et industrielles rendrait la vie meilleure à plus d’un million d’agriculteurs marocains. Il est attendu de l’Europe, plus d’ouverture pour soutenir cette dynamique et aider à la mise en place de cette industrie.

La décision de la légalisation du cannabis au Maroc continue de faire débat à la première chambre et vivement discutée par les opposants politiques, a indiqué à Deutshe Welle, le professeur Khalid Mouna. Mais, vu que cette fois le projet vient des autorités, « je pense que c’est sérieux parce que l’initiative vient du gouvernement, et derrière le gouvernement, il y a le palais, alors que les propositions précédentes émanaient de l’opposition », a affirmé le chercheur sur la politique internationale des drogues de l’Institut transnational basé à Amsterdam, Tom Blickman. De plus, les gouvernements de l’UE doivent fournir davantage d’efforts pour accompagner le Maroc surtout en priorisant « le développement alternatif ».

Ainsi, « il serait bon que l’Europe soit plus ouverte à voir comment elle peut aider à la mise en place de cette industrie, par exemple en important du cannabis médical du Maroc en Allemagne – le plus grand marché du cannabis médical pour le moment », a expliqué Blickman. De plus, « si l’Europe facilitait les importations, elle aiderait le Maroc », a souligné Driss Benhima, ancien directeur de l’Agence de développement du Nord du Maroc, ayant effectué plusieurs recherches sur la culture du cannabis dans la région et qui a fait à ce propos des recommandations au gouvernement. Pour lui, la légalisation permettrait de changer beaucoup de choses et « conduira à des revenus décents, à l’intégration sociale et à la protection de l’environnement ».

Pour rappel, la question de la légalisation de la culture du cannabis à des fins médicales et industrielles a été abordée en décembre dernier au cours d’une réunion de la Commission des Nations Unies sur les stupéfiants en Autriche. Dans la région, le Maroc est l’unique pays ayant voté pour sa légalisation avec d’autres nations. Ce projet a été engagé suite à la proposition de l’Organisation mondiale de la santé, de retirer le cannabis de la liste des drogues dangereuses pour permettre que des études soient réalisées sur son usage médical.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Importations - Industrie - Cannabis - Parlement marocain

Aller plus loin

Légalisation du cannabis : voici les revendications des petits cultivateurs

Les cultivateurs du cannabis des provinces d’Al Hoceima et de Chefchaouen ont décidé de fédérer leurs énergies pour défendre leurs droits, en attendant la promulgation de la...

Maroc : les cultivateurs du cannabis font un pas en avant vers la légalité

Les cultivateurs du cannabis d’Al Hoceima, de Chefchaouen viennent de faire un pas en avant vers la légalité. Ils ont créé une association et élaboré une plateforme...

La légalisation du cannabis au Maroc va accroître les revenus des agriculteurs

Les agriculteurs marocains de cannabis verront leurs revenus s’accroître si le parlement venait à entériner l’actuel projet de loi relatif aux usages licites du produit...

Légalisation du « cannabis médical » : une évolution majeure pour le Maroc

La décision du Maroc d’autoriser prochainement la culture et la vente du cannabis destiné à un usage thérapeutique est une évolution majeure qui devra relever entre autres des...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains de France battent des records de transfert

Les Marocains du monde ont transféré au Maroc près de 115,15 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2023, soit une hausse de 4 % par rapport à la même période de 2022 (110,72 MMDH), révèle l’Office des changes.

Séisme : l’économie marocaine touchée en plein cœur

Le puissant séisme qui a touché le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre, n’a pas causé que des dégâts humains et matériels. Il affecte durement l’économie du royaume, en plein essor depuis une dizaine d’années.

Un gisement de manganèse de bonne qualité découvert au Maroc

Les tests de laboratoire effectués au niveau des gisements de manganèse au Maroc sont excellents, affirme la société canadienne Elcora, qui a prévu le démarrage de la production avant la fin de cette année.

Le Maroc interdit l’importation de véhicules polluants

Le Maroc poursuit ses efforts visant à réduire l’impact de la pollution sur la santé des citoyens et sur l’environnement. Le ministère du Transport et de la logistique et le département de la Transition énergétique et du développement durable ont pris...

Le prix des lentilles s’envole au Maroc

Le prix des lentilles a considérablement augmenté au Maroc, atteignant 32 dirhams le kilo chez les détaillants, contre 25 dirhams pour les lentilles importées.

Maroc : le chantier de maintenance des aéronefs militaires s’accélère

Le Maroc s’active pour la mise en place d’un écosystème d’industries dédiées à la maintenance d’avions militaires. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération industrielle.

Maroc : pas de congé menstruel pour les femmes fonctionnaires

La proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel, d’une durée ne dépassant pas deux jours par mois, en faveur des femmes fonctionnaires n’a pas reçu l’assentiment du gouvernement.

Maroc : suspension des droits à l’importation des bovins domestiques

Le gouvernement marocain a adopté mercredi dernier, un projet de décret portant sur la suppression des droits de douane sur les achats de bovins domestiques d’un poids minimal de 550 kg.

Chute historique des exportations d’olives marocaines

Les exportations d’olive marocaine sont en net recul alors que les importations sont en hausse. Le déficit commercial s’est creusé.

Véhicules électriques : deux usines géantes de batteries au Maroc

Le Maroc va bientôt disposer de deux usines de fabrication de batteries de véhicules. Les projets sont évalués à 6 milliards d’euros et à 4 milliards d’euros, a annoncé cette semaine Ryad Mezzour, le ministre marocain de l’Industrie et du commerce.