Le feuilleton entre les cheminots marocains et la SNCF continue. Le groupe ferroviaire a fait appel lundi de sa condamnation pour discrimination aux prud’hommes, vient d’annoncer la SNCF dans un communiqué.
Le groupe avait été condamné en septembre dernier à 170 millions d’euros de dommages et intérêts au profit de plus de 800 cheminots marocains ou d’origine marocaine qui estimaient qu’ils avaient été lésés tout au long de leur carrière et dans le calcul de leur retraite.
Pour l’avocate des cheminots marocains interrogée par l’AFP, il s’agit d’un « suicide moral, politique et financier » et d’une « stratégie dilatoire », espérant que la prochaine décision des tribunaux sera meilleure pour ses clients car « le préjudice de retraite a été sous-évalué. La SNCF risque une condamnation plus lourde ».
Embauchés dans les années 70 directement au Maroc, les cheminots étaient moins protégés par leur contrat même s’ils faisaient exactement le même travail que leur "compagnons français". Cette discrimination a concerné non seulement leur salaire, mais aussi leur évolution au sein de la SNCF.
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