Une décision de retrait de soutien en pleine crise sanitaire. Dans un communiqué conjoint, l’association des parents indépendants (API) et l’Association de parents d’élèves de Kénitra (APEK) font savoir que les parents ont, à leur grande surprise, reçu cette semaine un courrier de la cheffe du pôle, Najat Delpeyrat, pour les informer que la réglementation impose la mise en œuvre d’une caisse de solidarité aux fins de pallier les difficultés financières que peuvent rencontrer certaines familles en cette période de pandémie et de crise économique et que le financement de cette caisse repose sur la contribution volontaire de chacun.
Les deux associations dénoncent une « décision unilatérale ». Selon elles, cette décision est « une nouvelle expression de l’abandon par l’AEFE des derniers mécanismes qui distinguent encore les valeurs de solidarité prônées par l’école de la République au profit des approches mercantiles ». Dans une correspondance adressée au directeur de l’AEFE, les présidents de l’API et de l’APEK, Abdelahad Lamrani et Tawfik Fechtali ont fait part de la déception des parents d’élèves. Ces derniers fustigent le fait que « de tels agissements puissent se faire malgré cette période de restrictions qui se poursuit, d’autant plus qu’ils ont eux-mêmes fait beaucoup d’efforts, pour continuer d’honorer leurs engagements, soutenant ainsi le réseau tout au long de la période Covid ».
« Nous sommes tenus de vous informer que les parents sont fatigués d’être traités de la sorte, subissant les démarches descendantes habituelles à l’AEFE, ignorant ses engagements de concertation, et faisant fi des recommandations gouvernementales quant à la nécessité de consolider et développer le réseau avec une implication des parents », poursuivent-ils, faisant savoir que les parents d’élèves « sont choqués de voir apparaître à un moment particulièrement inopportun une décision de retrait de soutien, en pleine crise sanitaire, alors que certaines familles se retrouvent en difficulté financière ».