Dans une interview accordée au quotidien « L’Économiste », M. Bentahar estime que la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sont une opportunité pour montrer la solidité du secteur touristique au Maroc, car les bases demeurent solides malgré la crise.
Le responsable ambitionne de créer un élan, rassembler et mobiliser l’ensemble des communautés des acteurs de l’industrie du tourisme pour une relance durable et audacieuse.
Selon lui, toutes les études faites tant au niveau national qu’international prouvent que les déplacements demeurent une nécessité. Il faut donc une nouvelle stratégie de relance forte qui sera dotée de moyens suffisants, une volonté des pouvoirs publics et une mobilisation de tous les acteurs, souligne le journal.
Côté compétitivité, l’accent est mis essentiellement sur le renouvellement des mesures de soutien du contrat-programme, l’accélération de la digitalisation pour conquérir de nouveaux marchés, la stimulation de la demande locale et internationale, l’augmentation du nombre des nuitées résidentes et l’accroissement des recettes de voyage.
« Il est donc indispensable, aujourd’hui, que nous obtenions le prolongement des mesures de soutien à l’emploi et aux entreprises touristiques jusqu’à fin décembre 2021 », a-t-il insisté.
Dans ce cadre, le nouveau président indique qu’à court terme, trois mesures sont prévues pour accompagner les entreprises et des emplois, souligne le journal.
D’abord, il s’agit des mesures sociales comme le maintien du dispositif CNSS du contrat-programme et son extension au 31 décembre 2021, et la révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées et dues sur 2020 et 2021, à partir de 2022 avec étalement sur 24 mois.
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Pour les mesures bancaires, il a cité un profilage de l’échéancier bancaire long terme avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et le renforcement de l’intervention de la Caisse centrale de garantie (CCG), le report des crédits leasing pour les entreprises du secteur de transport ainsi qu’un report des remboursements crédits contractés par les employés du secteur.
Quant à la 3ᵉ mesure, elle concerne la fiscalité. « Nous demandons un moratoire fiscal au titre de 2020 et 2021, pour les taxes locales, notamment la taxe professionnelle, au 1ᵉʳ janvier 2022, avec étalement sur 24 mois sans frais ni pénalités », a-t-il suggéré.
Pour ce qui est de la durabilité, la formation du capital humain, l’impact sociétal et environnemental et l’innovation et la créativité constituent trois sujets importants, conclut Bentahar.