Casablanca : 97% des demandes de divorce sont par consentement ou par discorde

22 janvier 2021 - 19h30 - Maroc - Ecrit par : J.K

En 2020, le taux de la dissolution des contrats de mariage par consentement mutuel ou par discorde représente plus de 97% des 15 956 actes enregistrés. C’est ce qui ressort des statistiques du tribunal social de première instance de Casablanca.

En dépit du contexte sanitaire difficile, le tribunal a rendu son jugement dans 99,3% des demandes de divorce par consentement, ayant enregistré 5394 affaires, en plus de l’examen de 65% des divorces pour une raison de discorde ayant totalisé 10 119 affaires, a indiqué le procureur du Roi près le tribunal social de première instance de Casablanca, Mme Malika Achkoura, dans une déclaration à la presse. Mais, l’année 2020 a connu une chute du nombre de ces deux types de divorce, comparativement à 2019, où les cas de divorce à l’amiable ont enregistré 6081 affaires, alors que les séparations pour raison de divorce étaient de 12 924.

Cette régression s’explique par plusieurs raisons dont la suspension exceptionnelle des audiences en raison du confinement et des mesures restrictives prises par les autorités afin de contenir la propagation de la pandémie, du 16 mars au 11 juin 2020.

Par ailleurs, les autres types de divorce prévus dans les chapitres 3 et 4 du 2ème livre du Code de la famille « restent très limités », a remarqué Mme Achkoura, soulignant que les divorces pour préjudice étaient de 50 cas, pour défaut d’entretien, 2 cas et 101, pour absence du conjoint ou de son emprisonnement. De plus, les demandes de dissolution du contrat de mariage sont souvent liées aux différends matériels, l’ingérence des membres de la famille, des difficultés dans les relations intimes, la violence conjugale et bien d’autres raisons.

Toutefois, il est primordial d’enrayer le fléau du divorce, en activant et en renforçant la procédure et les mécanismes de réconciliation, afin de garantir la stabilité et la cohésion dans la famille et de protéger les relations conjugales, a soutenu Mme Achkoura. D’ailleurs, outre la loi N°70.03, entrée en vigueur le 5 février 2004, l’article 32 de la Constitution de 2011 martèle que la famille est la cellule de base de la société, devant garantir les droits des femmes et des enfants en tant que noyau de la famille marocaine, a-t-elle souligné.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Droits et Justice - Famille - Divorce

Aller plus loin

Le divorce par procuration désormais possible au Maroc

Au Maroc, une personne peut désormais divorcer par procuration pourvu que certaines conditions soient remplies. C’est ce qui ressort d’une jurisprudence de la Cour de cassation.

Maroc : un MRE poursuivi pour bigamie

Un Marocain résidant à l’étranger est dans de sales draps. L’homme est poursuivi pour faux, usage de faux et bigamie, suite à une action déclenchée par sa première épouse.

Maroc : après le confinement, les couples divorcent en masse

De nombreux couples ont mis fin à leur relation à la fin des trois mois de confinement. Certains avocats tendent à imputer cette hausse soudaine de demandes de divorces devant...

Maroc : chute des mariages, explosion des divorces

La crise sanitaire a engendré un grand recul des mariages au Maroc. Dans le même temps, les divorces connaissent un boom, même si les chiffres ne sont pas encore officiels,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.

Le Maroc adopte les livrets de famille électroniques

Face à la pénurie des livrets de famille dans certains services d’état civil, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a annoncé l’adoption progressive des livrets de famille électroniques.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Hiba Abouk revient sur son divorce avec Achraf Hakimi

Lors de sa participation aux Goya Awards 2025, Hiba Abouk a éludé la question des journalistes au sujet de la déclaration de son ex-mari Achraf Hakimi qui a récemment confié avoir été très affecté par leur séparation.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.

Maroc : Pénurie inquiétante de livrets de famille

Anticipant sur la forte demande de livrets de famille à l’approche de la saison du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministère de l’Intérieur mobilise les inspecteurs de l’état civil au niveau des préfectures dans les différentes...

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.