L’émission Cash Investigation a diffusé une enquête consacrée aux activités et à la localisation de la société de l’ancien ministre socialiste, Dominique Strauss-Kahn reconverti dans le conseil aux entreprises et aux gouvernements. Il avait créé en septembre 2012 la société Parnasse basée dans le VIᵉ arrondissement de Paris. L’année suivante, il crée au Maroc la société de conseil Parnasse International et l’installe à Casablanca dans la zone franche Casablanca Finance City (CFC). Comme toute entreprise française basée dans cette zone, sa société est exonérée d’impôt sur les revenus pendant cinq ans.
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Parnasse International réalise des millions d’euros de bénéfices : 7,8 millions en 2014, 3,8 millions en 2016 et plus de 5 millions d’euros l’année suivante. À partir de la sixième année, les entreprises françaises doivent s’acquitter d’un impôt de 8,75 %, contre 30 % dans le reste du Maroc et 33,13 % en France au même moment. Selon les calculs de l’économiste spécialiste de la fiscalité Ano Kuhanathan, « sur cinq années fiscales complètes, on arrive à environ 6,163 millions d’euros d’impôts sur les sociétés, que son entreprise aurait dû payer si elle avait été domiciliée en France ».
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Après les cinq années d’exonération fiscale de la CFC, l’ancien directeur général du FMI transfère son entreprise de conseil dans une juridiction encore plus opaque aux Émirats arabes unis. Selon des documents confidentiels, il crée alors Parnasse Global Limited en avril 2018, en sollicitant l’expertise de la société SFM, l’un des leaders à Dubaï de la création d’entreprises offshore dont le slogan est « simple, rapide et efficace ».