Les frais de scolarité connaîtront une augmentation de 1 500 dirhams par an dans les écoles de Casablanca et de Mohammedia, 2 700 dirhams par an dans les écoles de Rabat et de Kénitra. Les frais de scolarité sont passés de 47 620 dirhams (annuel), pour l’année scolaire 2018-2019 dans une école française de Casablanca à 55 600 dirhams en 2024-2025. Les droits de première inscription (DPI) passeront, eux, de 15 000 dirhams/an à 30 000 dirhams à Casablanca. Dans un communiqué, l’Union des conseils de parents d’élèves (UCPE) présidée par Moulay Driss El Alaoui dit avoir dénoncé ces augmentations lors du conseil d’administration de l’AEFE à Paris, le 11 mars 2024. Aussi, a-t-il exigé une répartition plus équitable des charges financières avec l’État français, notamment dans les investissements immobiliers des établissements scolaires. Sans manquer de dénoncer le retard dans la réalisation des projets d’infrastructures promis et la réduction de la qualité pédagogique due à des suppressions de postes et à des heures de cours non rattrapées.
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Face à la situation, l’Union a lancé une pétition en ligne. Cette pétition « porte la voix solidaire des parents et a pour objectif de convaincre l’agence et les services de tutelle pour revenir sur cette décision unilatérale », précise Sanae Sentissi, porte-parole de l’UCPE auprès de H24info. « Malgré l’opposition de toutes les fédérations et associations de parents d’élèves, l’AEFE a entériné l’augmentation des frais de scolarité pour 2024-2025 », déplore-t-elle, ajoutant que « les familles s’opposent à ces décisions qui leur imposent de supporter seules, des charges financières, sans contrepartie d’amélioration tangible dans la remise à niveau des infrastructures et la qualité de l’enseignement ».
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Cette situation est particulièrement préjudiciable pour les parents d’élèves. « Les parents d’élèves du pôle Casablanca/Mohammedia constatent le manque de visibilité sur les projets immobiliers. Les travaux promis tardent à se concrétiser et sont même gelés depuis quatre ans déjà. À ce jour, aucune date de lancement n’a été communiquée. À ce rythme, les familles vont quitter le système avant de voir leurs enfants profiter de ces réalisations », explique le responsable. De plus, « certaines familles marocaines n’ont plus d’autres choix que de déscolariser leurs enfants puisqu’ils peuvent plus prétendre à l’école publique au vu de l’incompatibilité des deux systèmes », poursuit-elle.
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« En tant que fédération représentant les parents d’élèves des écoles AEFE auprès des instances, l’UCPE/FCPE n’a pas cessé de transmettre les revendications et le ras-le-bol des familles, mais sans aucun résultat. Un dialogue est certes en cours avec les fédérations, mais malheureusement les décisions vont dans un seul sens et l’avis des parents n’est jamais pris en compte », déplore encore Sanae Sentissi. Et de conclure : « Nous continuerons notre mobilisation. Nous userons de tous les moyens à notre disposition pour annuler ces augmentations. Notre communauté de parents est fermement décidée à utiliser toutes les voies légales possibles, même les plus extrêmes d’entre elles ».