Maroc : des corrompus à l’assaut du parlement

11 octobre 2020 - 16h40 - Maroc - Ecrit par : J.K

À l’occasion du renouvellement de ses instances, l’idée d’une augmentation du nombre de sièges à la première chambre du parlement marocain est agitée. A la manœuvre, certains grands électeurs, pourtant impliqués dans différents scandales.

Dans la perspective d’une augmentation du nombre de sièges à la chambre des représentants, la guerre des accréditations est ouverte au sein des partis politiques, particulièrement dans les collèges des grands électeurs. Ces candidats auraient reçu l’aval des directions de certains partis politiques pour conduire des listes, dans des circonscriptions électorales locales, fait savoir, Al Massae, ajoutant que ces candidats, accusés en 2016 de corruption électorale, font partie des 26 personnes retenues par la commission gouvernementale chargée du suivi des élections, à l’issue du dernier scrutin législatif. Le dossier est sur la table du juge d’instruction chargé des crimes financiers.

La même source cite sans le nommer, le cas d’un parlementaire dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, qui se bat pour revenir au parlement, lui qui, pour n’avoir pu convaincre le juge de n’être point mêlé à l’achat de voix moyennant des sommes d’argent colossales, a vu son siège annulé.

La liste de ces candidats malpropres, compte d’autres grands électeurs impliqués dans des scandales financiers et dans d’autres crimes, dont certains sont encore devant la justice, conclut le journal.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Elections - Parlement marocain

Aller plus loin

Maroc : enquête sur des subventions accordées aux associations

Le ministère de l’Intérieur veut en savoir davantage sur les subventions accordées par certaines assemblées élues à des associations dans des conditions très floues. Une...

L’USFP dénonce l’exploitation de la religion à des fins électorales

Le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, n’est pas d’accord avec le gouvernement. Il lui reproche l’exploitation de la religion et l’utilisation de l’argent dans les...

Maroc : vers la distribution de l’orge subventionnée à des fins électorales ?

Les agriculteurs victimes de la sécheresse dénoncent les velléités des partis politiques de distribuer la subvention de l’orge qui leur est destinée à des fins électorales. Ils...

Maroc : le ministère de l’Intérieur en guerre contre la "charité électorale"

Fin des saisons de « charité publique » pour les maires et présidents de collectivités locales qui monnayaient des voix, via des associations de bonnes œuvres. Une décision du...

Ces articles devraient vous intéresser :

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Maroc : vers un changement des plaques d’immatriculation ?

Le député Rachid Hammouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, propose d’adopter un format unifié pour les plaques d’immatriculation des véhicules au Maroc, valable pour une utilisation tant sur le territoire...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Les Marocains pourraient partir à la retraite plus tard

Les députés de l’opposition ont adressé lundi une question orale au gouvernement, lui demandant quelles mesures il entend prendre pour réformer le régime de retraite.

Un projet du roi Mohammed VI concernant les MRE en souffrance

Annoncée en novembre 2024 par le roi Mohammed VI lors de la commémoration de la 49e Marche verte, la création de la Fondation Mohammedia pour les Marocains résidant à l’étranger peine à devenir réalité alors que les problèmes administratifs auxquels...

Autoroutes du Maroc : retards et dysfonctionnements inquiètent

Le retard observé dans la réalisation de certains projets d’autoroutes inquiète le parlement marocain qui a interpellé le premier responsable de la Société nationale des autoroutes pour avoir des explications sur cette situation.

Des députés marocains ne veulent pas payer leurs impôts

Plusieurs parlementaires sont mécontents de la Direction générale des impôts (DGI). Celle-ci les invite fermement à s’acquitter de leurs obligations fiscales, sans tenter d’obtenir d’exemptions ou d’allégements via des intermédiaires politiques.

Au Maroc, les MRE ont-ils vraiment leur mot à dire sur l’avenir du pays ?

Le Maroc a pris des mesures pour garantir la participation des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au processus politique. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit fait le point.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...