Maroc : un élu pris en flagrant délit de corruption
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Mohamed Aberchane, le parlementaire ittihadi de Nador, est poursuivi en justice pour corruption, falsification de documents officiels et mauvaise gestion de la commune d’Iaazanene.
Le député a été déféré devant la justice pour corruption, falsification de documents officiels, lotissement non autorisé et construction anarchique, rapporte le quotidien Al Akhbar. Celui qui se fait appeler « L’empereur de Nador », son fils, président de la commune d’Iaazanene au moment des faits, ainsi que sept autres personnes, ont comparu mardi devant la chambre chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Fès, précise-t-on.
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Le parlementaire a été poursuivi au terme d’une enquête menée par la BNPJ sur la base d’un rapport de la Cour des comptes sur la gestion de la commune d’Iaazanene sur la période 2010-2016. Au cours de cette période, le président de la commune a délivré 227 autorisations de construction non conformes, révèle l’enquête. Entre 2015 et 2017, la commune, alors dirigée par le fils du député Aberchane, a aussi délivré des autorisations de construire sans respecter les exigences légales, et ce avec la complicité d’autres élus et des fonctionnaires de service de l’urbanisme de la commune.
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Le député, lui, occupait alors la fonction de premier vice-président et était l’interlocuteur direct de la commune avec les demandeurs d’autorisations qui en retour, devaient financer ses campagnes électorales. Certains demandeurs ont confié aux enquêteurs avoir obtenu leur autorisation de construire sans fournir toutes les pièces requises. Ils offraient des pots-de-vin de 2 000 à 5 000 dirhams pour ce service. D’autres ont affirmé avoir payé entre 400 000 et 1,2 million de dirhams pour obtenir ces autorisations.
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