« L’Empereur de Nador » devant la justice pour corruption
Mohamed Aberchane, le parlementaire ittihadi de Nador, est poursuivi en justice pour corruption, falsification de documents officiels et mauvaise gestion de la commune d’Iaazanene.
Après l’arrestation jeudi de Mohamed Moubdii, député du Mouvement populaire (MP) et ancien ministre, pour des crimes financiers présumés, des voix s’élèvent pour appeler le gouvernement marocain à renforcer sa lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Mohamed Moubdii, président de la commission de la justice et de la législation à la première chambre du parlement a été arrêté jeudi pour malversation, dilapidation de l’argent public, corruption et détournement de fonds. Une énième affaire de corruption qui devrait interpeler tous ceux qui occupent des fonctions publiques. Le quotidien Al Akhbar pense notamment à « tous les parlementaires et présidents de commune qui ont franchi les lignes rouges dans la gestion des deniers publics et des biens de l’État, croyant être au-dessus des lois et immunisés contre toute forme de reddition de comptes ».
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Pour le journal, « d’aucuns ont commencé à ne plus croire dans la lutte contre ces fléaux, devenus, avec le temps, des pratiques corruptives quotidiennes », un constat amer qui a entraîné « une déception générale au sein de la société ». Pire, la corruption prend de l’ampleur, en témoignent les nombreux responsables soupçonnés de crimes financiers et qui pourtant, se retrouvent au parlement et dans le gouvernement. Cette réalité appelle une opération d’assainissement, estime Al Akhbar qui révèle que « certains ont commencé à léguer en héritage les biens mal acquis et la culture de la corruption à leurs épouses et à leurs enfants ».
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« Quiconque croit que la lutte contre ce fléau est l’affaire du pouvoir et des institutions est dans le faux. Cette lutte doit être l’affaire de toute la société, partis politiques, médias, mosquées, écoles, familles. Les instances intermédiaires qui produisent les élites politiques demeurent les plus responsables », conclut-il.
Aller plus loin
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