Bouchra Aomran a saisi en août dernier la justice d’une plainte contre le beau-père de sa fille de 9 ans qui l’aurait agressée sexuellement. Depuis lors, le tribunal de première instance d’Algésiras tarde à rendre son verdict. Pendant ce temps, la victime continue de subir les conséquences de cet acte. « Ma fille a très peur quand elle sort. La nuit, elle est terrifiée et fait des cauchemars », confie la jeune femme de 30 ans à Diario Area.
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Seule et sans aucune famille à Algésiras, Bouchra attend désespérément l’ouverture du procès du viol sur sa fille. Elle a déposé une plainte pour abus sexuel contre son beau-père le 15 août 2020, mais c’est pratiquement un an plus tard, précisément le 6 juillet 2021, que le juge a demandé qu’elle fasse l’objet d’un examen clinique. « Quatorze mois se sont écoulés sans que ma fille ne reçoive aucun traitement et le rapport médical n’est pas non plus transmis au tribunal », déplore-t-elle.
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Bouchra ne sait plus où donner de la tête avec sa fille, victime d’un côté, et son mari, le violeur de l’autre. « Cet homme l’a maltraitée pendant que je m’occupais de son fils, atteint d’un cancer, à l’hôpital. Ma fille souffre et cet agresseur est libre. Oui, il a une ordonnance restrictive, mais il mène une vie normale alors qu’il devrait être en prison », dénonce-t-elle.
« Je ne comprends pas pourquoi le procès prend autant de temps et pourquoi cet homme est toujours en liberté. Je ne vais pas m’arrêter tant que justice n’est pas rendue », insiste-t-elle. Le beau-père en question avait pourtant déjà été condamné pour d’autres abus sexuels sur mineure, indique la police dans son rapport.