Dans une réponse au sénateur de Compromis, Carles Mulet, qui dénonçait en novembre la construction, par le Maroc et Israël, d’une base militaire près de Melilla, la qualifiant de « menace manifeste pour l’intégrité du territoire », l’Exécutif espagnol a souligné qu’il continuera à vendre des armes au Maroc, un « partenaire stratégique » avec lequel il souhaite maintenir « la meilleure relation de voisinage possible ».
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« Les autorités espagnoles veillent à l’application rigoureuse des articles 6 (Interdictions) et 7 (Contrôle des exportations) du Traité sur le commerce des armes en matière d’exportation de matériels de défense et anti-émeute vers le Maroc », a assuré le gouvernement dans sa réponse, précisant qu’il tient également compte des textes de l’Union européenne définissant les règles communes pour le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires, ainsi que ceux relatifs à la réduction de l’accumulation et de la propagation des armes légères et de petit calibre.
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De plus, les demandes d’exportation sont analysées « au cas par cas » et les licences accordées sont encadrées par « une clause de non-réexportation ou d’utilisation autre que celle autorisée », a ajouté le gouvernement espagnol avant de souligner qu’en ce qui concerne le Maroc, « toutes les informations possibles sont collectées par les services de contrôle en Espagne ».