Espagne : un imam marocain condamné pour incitation au terrorisme
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Aux États-Unis, un procès pour enlèvement et terrorisme s’est ouvert avec le témoignage émouvant d’une Marocaine, mère d’un enfant malade dont le corps a été découvert dans un campement ignoble au Nouveau-Mexique.
Mardi, l’heure était à la présentation par les procureurs fédéraux du témoignage émouvant de la mère d’Abdul-Ghani Wahhaj, 3 ans, malade emmené sans sa permission de son domicile en Géorgie par des parents dans un campement isolé dans le désert au nord du Nouveau-Mexique. Un raid effectué en août 2018 avait permis de retrouver l’enfant dans un campement sordide près de la frontière avec le Colorado. Le corps en état de décomposition avancée du garçonnet avait été retrouvé dans un tunnel de l’enceinte, où quatre membres de sa famille, dont ses tantes vivaient avec 11 enfants affamés sans eau, rapporte le site clickondetroit.com. Le campement était encerclé par des bermes de pneus avec un stand de tir adjacent où des armes et des munitions ont été saisies.
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Cinq ans plus tard, Hakima Ramzi, la mère d’Abdul-Ghani, est encore sous le choc. Son enfant souffrait de graves troubles du développement et de fréquentes crises d’épilepsie. Elle raconte que son mari, Siraj Ibn Wahhaj, et ses frères et sœurs l’ont accusée de jeter des sorts au petit Abdul. « Il m’a accusée de magie noire, alors que je ne suis pas du genre à pratiquer la magie noire », a déclaré Ramzi, dans un anglais approximatif. Elle dit être l’incomprise. Après, son mari et sa sœur avaient voyagé à l’étranger pour en savoir plus sur les méthodes de guérison alternatives basées sur le Coran, poursuit la Marocaine, qui a témoigné son amour et son dévouement pour son fils joyeux. Elle assure qu’après qu’elle eut demandé le divorce, son époux avait emmené leur fils dans un parc et n’était jamais revenu.
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Face à la difficulté de retrouver l’enfant, Ramzi s’est confiée à la police, puis aux services de protection de l’enfance, dont l’aide a été précieuse. Le corps d’Abdul a été retrouvé dans le campement isolé au Nouveau-Mexique. Accusés de s’être entraînés « au maniement des armes à feu et à la tactique en vue d’attaques contre le gouvernement, en lien avec la croyance de certains que le garçon serait ressuscité sous les traits de Jésus-Christ et qu’il expliquerait alors quelles institutions gouvernementales et privées corrompues doivent être éliminées », Siraj Ibn Wahhaj, le père du garçon, ainsi que ses sœurs Hujrah et Subhanah Wahhaj, et le mari de celle-ci, Lucas Morton, ont été inculpés, entre autres, de conspiration.
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L’accusation d’enlèvement a été abandonnée, la cause du décès du garçonnet n’ayant jamais été déterminée. L’accusation de terrorisme est par contre retenue. Le grand-père d’Abdul est Siraj Wahhaj, qui dirige une mosquée bien connue de New York qui a attiré des radicaux au fil des ans, notamment un homme qui a ensuite participé à l’attentat à la bombe contre le World Trade Center en 1993. Prenant la défense de sa cliente, Donald Kochersberger, l’avocat de Hujrah Wahhaj a affirmé que les allégations de terrorisme contre cette mère et native de New York City étaient fausses. « Tout cela est totalement hypothétique, a-t-il déclaré. Ce n’est qu’un fantasme. »
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