L’expérience cauchemardesque d’une star de téléréalité au Maroc

13 décembre 2024 - 15h00 - Culture - Ecrit par : S.A

Sur Instagram, une star de télé-réalité brésilienne raconte l’expérience cauchemardesque qu’elle dit avoir vécue au Maroc où elle s’était vue contrainte de montrer ses parties génitales aux policiers marocains.

Tout est parti d’un vol à l’arraché. Le sac de luxe de Liziane Gutierrez, ancienne candidate de l’émission de télé-réalité brésilienne « A Fazenda », son téléphone et le téléphone professionnel de son mari Toni avaient été dérobés le 30 octobre à l’extérieur de l’hôtel où ils séjournaient à Marrakech, rapporte The SUN. Son compagnon avait toujours son téléphone personnel et tente alors de retrouver la trace des appareils volés. Le lendemain, un signal a été émis pour l’un des téléphones volés. Ils se sont précipités vers le policier le plus proche pour l’exhorter à agir. « Nous avons vu ces gars avec la voiture de police près de l’hôtel et nous sommes allés les contacter. Et nous ne parlons pas arabe, nous ne parlons pas français, donc j’essayais de communiquer en anglais et avec Google Translate. Ils nous ignoraient tout simplement », racontait Liziane sur son compte Instagram.

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Dans la foulée, la star de téléréalité commence à filmer les policiers marocains pour montrer aux gens qu’ils n’étaient pas pris au sérieux. Le couple sera menotté et emmené au poste de police. « Je sais que je ne suis pas une personne avec qui il est facile de traiter. Mais à ce moment-là, je n’ai rien fait de mal. J’essayais juste d’obtenir de l’aide. J’étais dans un pays où l’on ne parlait pas bien anglais, je ne connaissais personne là-bas à part mon mari, alors j’essayais juste de chercher de l’aide », poursuit-elle. Les policiers arrêtent le couple. Si Toni a été libéré un jour plus tard, après avoir remis le mot de passe du téléphone qui a filmé les fonctionnaires de police, Liziane a passé un mois en prison où elle vivra une expérience qu’elle qualifie de cauchemardesque.

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« La prison était un cauchemar quand j’y suis arrivée. Ils pensaient que j’étais transsexuel, alors j’ai dû ouvrir les jambes devant deux femmes et deux hommes. Je ne me suis jamais senti aussi humilié de ma vie. Et ils me regardaient à l’intérieur comme un médecin ou quoi que ce soit, et je pleurais », raconte-t-elle. Et de poursuivre : « Après cela, ils pensent : ’ Oh, d’accord, c’est en fait une femme.’ Alors ils m’ont mis dans cette prison.
Si j’étais trans, j’aurais probablement été dans la prison pour hommes ». Elle déplore les conditions carcérales. « Dans la petite pièce, il était censé y avoir 10 filles au maximum, et il y en avait 20.
Il y avait des insectes partout, des mouches partout. Il n’y avait pas de ventilation, mais les gens fumaient à l’intérieur de cette pièce. Certaines personnes sont restées là pendant une semaine. Comment ? Je n’en ai aucune idée. Nous devions dormir par terre », relate Liziane.

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Elle ajoute : « La salle de bain était comme un trou dans le sol. Il y a de la nourriture comme une fois par jour, et ils servent du pain. Et la température passe de très chaude à très froide. » La mannequin regrette amèrement son séjour au Maroc : « Je préfère retourner 10 fois en Corée du Nord plutôt que de revenir au Maroc. J’étais plus respecté en Corée du Nord qu’au Maroc. »

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