C’est dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, que SOS Racisme a publié ces résultats selon lesquels 136 agences, situées dans différentes villes de France, ont reçu un appel téléphonique de militants de SOS Racisme, qui se sont fait passer pour des propriétaires réclamant des discriminations à la location pour leur bien. Près de la moitié des agences (48,5 %) ont accédé aux exigences des pseudo-propriétaires, rapporte France info.
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Les personnes d’origine maghrébine ou subsaharienne « ont une chance sur deux de tomber sur des agences immobilières avec une politique discriminatoire taillée sur mesure, même si la loi punit ce genre de comportement par des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Mais les pratiques n’ont pas pour autant diminué ces dernières années.
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L’association souligne qu’une agence sur quatre refuse de faire la sélection elle-même, mais laisse le propriétaire choisir ses futurs locataires. « Les profils dits arabes ou noirs ne sont pas retenus pour éviter les problèmes de voisinage » dans 32 agences sur 136. La même proportion (34 agences sur 136) accepte d’effectuer directement une sélection des potentiels locataires en fonction d’un critère racial.
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Lors de l’enquête, 70 agences ont refusé de choisir les locataires sur la base de critères discriminatoires raciaux. Mais une directrice d’agence a admis pratiquer elle-même ce genre de discriminations. « On est dans un quartier assez aisé. Et on ne peut pas placer n’importe qui… Voilà, je comprends complètement ce que vous voulez dire ».