En manque cruel de personnel, les restaurateurs français comptent recruter des Marocains
Les restaurateurs français misent sur le recrutement de Marocains et de Tunisiens afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre.
Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, la France envisage de créer un titre de séjour « métier en tension », afin de favoriser le recrutement de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans les secteurs qui peinent à embaucher.
L’annonce a été faite par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre du Travail, dans un entretien accordé au journal Le Monde, précisant que l’idée est contenue dans le projet de loi sur l’immigration qui sera présenté au Parlement au premier semestre 2023.
S’il est approuvé, ce texte permettra à un étranger en situation irrégulière d’obtenir un titre de séjour métier en tension et bénéficier ainsi d’une « protection sociale adéquate », a expliqué Gérald Darmanin. Toutefois, souligne Dussopt, les modalités de ce nouveau titre de séjour restent à définir.
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Selon ce dernier, le document sera attribué à des postes « vacants » et « déjà occupés par des travailleurs en situation irrégulière ». Autrement dit, cela devrait concerner les travailleurs étrangers, qui n’ont pas de titre de séjour et qui travaillent dans le bâtiment, dans l’hôtellerie-restauration ou encore dans le secteur du e-commerce, principaux secteurs en tension.
Pour ce projet, le gouvernement français entend s’appuyer sur les conventions signées avec le Maroc dans l’hôtellerie-restauration. Les secteurs tels que le BTP, les métiers de la santé, du numérique, de l’agroalimentaire seront également concernés. Selon les chiffres officiels, les entreprises envisageaient de créer 3 millions de postes, soit 12 % de plus que l’année 2021. Au moins 10 % de ces postes restent non pourvus à cette heure alors que la France compte encore 7 % de demandeurs d’emploi.
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