Le gouvernement espagnol sous le feu des critiques après l’expulsion de mineurs marocains

16 août 2021 - 09h20 - Espagne - Ecrit par : S.A

José Luis Martinez-Almeida, maire de Madrid et porte-parole du Parti populaire (PP) espagnol a réagi à l’expulsion des mineurs de Sebta. Dans son viseur, le président du gouvernement, Pedro Sánchez.

L’élu appelle Pedro Sánchez au respect des lois relatives au retour au Maroc des mineurs de Sebta, rapporte l’agence EFE. « Ce que je dirais au gouvernement, c’est que vous ne pouvez pas passer d’un extrême à l’autre, si vous respectez la loi, vous garantirez le succès dans les décisions que vous prendrez », a-t-il déclaré. S’agissant de la position du PP, José Luis Martinez-Almeida a indiqué que son parti va se conformer à la loi, et que c’est ce que le gouvernement doit aussi faire.

À lire : Ceuta va bientôt expulser 96 % des migrants marocains

Selon l’élu, Pedro Sánchez dit « une chose et son contraire » en matière d’immigration. Il rappelle que dix jours après qu’il est devenu président du gouvernement, il a autorisé le débarquement à Valence d’un navire avec plus de 600 immigrants et que trois ans plus tard il expulse des mineurs au Maroc.

eLa leader de Podemos, Ione Belarra s’est aussi invité dans ce débat. Dans une lettre adressée à l’Intérieur, le ministère des Droits sociaux et de l’agenda 2030 estime que le retour des mineurs au Maroc est un sujet « très sérieux ». Cela pourrait impliquer « une violation des droits des filles et garçons étrangers en Espagne », a ajouté l’écosocialiste.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Madrid - Ceuta (Sebta) - Expulsion - Enfant

Aller plus loin

Ceuta va bientôt expulser 96 % des migrants marocains

La délégation du gouvernement à Ceuta a indiqué lundi que seulement 4 % des migrants verront leurs demandes d’asile aboutir et le reste sera expulsé avec une ordonnance...

L’expulsion des mineurs marocains met en difficulté le gouvernement espagnol

Le retour au Maroc des mineurs arrivés à Ceuta en mai dernier a fait monter la tension au sein du gouvernement espagnol. Le parti Podemos reproche au ministre de l’Intérieur,...

Les familles marocaines sous la menace d’expulsion à Melilla

Les familles marocaines en situation irrégulière à Melilla qui engagent des procédures administratives pour obtenir la carte d’identité pour leurs enfants mineurs ou demander...

Ces articles devraient vous intéresser :

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Booder se confie sur ses problèmes de santé

Invité sur l’émission Une heure avec… diffusée sur RFM, l’humoriste franco-marocain Booder a fait d’étonnantes révélations sur son enfance. Il a été très malade lorsqu’il était jeune.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Expulsions de France : autrefois protégés, ils sont désormais visés

Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Au Maroc, des « saltos » mortels

Un médecin généraliste en service à l’hôpital Hassan II de la ville de Fnideq alerte contre le salto, les plongeons à haut risque exécutés depuis les hauteurs rocheuses des plages surtout en période estivale, qui coûtent la vie aux mineurs et aux...

Maroc : une sortie en voiture vire au drame

Une sortie en famille qui finit en tragédie. Deux sœurs de 19 et 10 ans sont mortes noyées samedi dans le barrage de Smir près de la ville de M’diq, après que l’aînée, qui venait d’avoir son permis de conduire, a demandé à ses parents à faire un tour...

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.