Hamid Chabat, controversé patron du parti de l’Istiqlal, a appelé à l’organisation d’élections anticipées en 2015, pour faire tomber le gouvernement Benkirane, une année avant la fin de son mandat.
La situation politique et sociale actuelle au Maroc nécessite l’organisation d’élections législatives anticipées, estime Hamid Chabat qui s’adressait lors d’une conférence mercredi au siège de l’Ecole Hassania des Ingénieurs, à Casablanca à un parterre d’ingénieurs et d’élèves ingénieurs.
Les déclarations de Chabat reflètent le degré des conflits entre la majorité gouvernementale et les leaders des partis de l’opposition, notamment l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP). Preuve en est la tournure qu’avait prise le dernier grand oral du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane cette semaine au parlement.
L’actuel exécutif refuse le dialogue social avec les centrales syndicales et ne veut pas améliorer la situation sociale de la classe ouvrière, affirme Chabat. Un Istiqlalien convaincu a confié à Bladi.net que "l’unique objectif de Hamid Chabat est devenir premier ministre et le problème c’est qu’il y croit dur comme fer".
Le gouvernement Abbas El Fassi dont le bilan mitigé a fait couler beaucoup d’encre, s’était également retiré du pouvoir après des élections législatives organisées avant l’heure, marquées par une victoire écrasante du Parti Justice et Développement (PJD).
Parmi les déclarations marquantes de Chabat lors de cette conférence, c’est la théorie du complot développée par le patron de l’Istiqlal, selon lequel ce sont les pays occidentaux qui ont exporté la crise économique vers les pays arabes, à travers Facebook et Twitter.