13 juin 2020 - 17h00 - Monde - Par: S.A
Alors que les mouvements anti-racisme ne flanchent pas aux États-Unis et dans d’autres pays, une affaire refait surface. Il s’agit d’Iliass Tahiri, un jeune Marocain décédé dans les mêmes conditions que George Floyd, le 1ᵉʳ juillet 2019, dans un centre pour mineurs en Espagne.
Il aura fallu que le site du quotidien espagnol El País publie une vidéo d’une rare violence pour que les internautes fassent le lien entre l’affaire Iliass Tahiri et celle Georges Floyd, un Afro-Américain mort par asphyxie lors d’une intervention policière. "Le racisme est mondial, nous ne nous tairons pas. Iliass Tahiri, 18 ans (Espagne), est mort dans les mêmes conditions que #GeorgeFloyd. #IliassTahiri #StopAuRacisme” ", réagit un internaute sur Twitter.
L’affaire Iliass Tahiri remonte au 1er juillet 2019. Ce jeune Marocain de 18 ans est mort asphyxié "par six personnes -un responsable du centre et cinq gardes de sécurité"- dans un centre pour mineurs – placé sous tutelle de l’État – d’Almería, dans le sud d’Espagne, rappelle le journal espagnol. Ce jour-là, les présumés coupables avaient dû maîtriser Iliass Tahiri présenté comme "un enfant difficile qui était déjà passé par plusieurs centres d’accueil pour mineurs". Le jeune homme aurait tenté de se suicider. Mais la méthode employée par les gardes était "hors protocole".
En témoignent les images de la caméra de vidéosurveillance de la pièce en question diffusées le 9 juin dans leur intégralité (la scène dure treize minutes). "On voit [ces] six personnes emmener le jeune – menotté les mains dans le dos – dans une petite pièce, elles le placent à plat ventre sur un petit lit et lui attachent pieds, mains et torse, et l’immobilisent simultanément en pesant sur lui, qui était sur le ventre pendant tout ce temps", décrit la même source, précisant que le jeune maghrébin n’a à aucun moment affiché de la résistance.
"Mais ce qu’on voit, c’est que l’un des agents de sécurité du centre -une fois que le garçon est à plat ventre et maîtrisé sur le lit- place son genou près de la tête et appuie de tout de son poids", est-il précisé.
Contre toute attente, la juge d’instruction en charge du dossier avait, en janvier dernier, conclu à un "décès brusque accidentel". Aussi, avait-elle prononcé un non-lieu. La famille d’Iliass Tahiri a déposé un recours, lequel est encore à l’étude.
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