Immobilier : les Marocains craquent pour le centre-ville

24 avril 2024 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

La demande immobilière a connu un changement au Maroc. Les acheteurs privilégient de plus en plus des logements situés en centre-ville et coûtant près d’un million de dirhams.

Le marché immobilier de l’ancien a connu une légère baisse de 3 % au cours des trois derniers mois, résultant de la baisse de 6 % des prix des appartements et de 1 % des villas. On note un intérêt particulier pour les lots de terrains dont les prix connaissent une certaine stabilité, relaie Maroc Diplomatique. Les primo-acquéreurs ont une préférence pour les studios dont les prix sont inférieurs à 1 million de dirhams. Cet intérêt prononcé pour les logements de superficie réduite en centre-ville contraste avec la préférence notée pour les grandes superficies en périphérie, souligne-t-on.

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Selon les données de Bank Al-Maghrib (BAM) et de l’Agence nationale de conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), les transactions immobilières ont chuté de 12 % d’un trimestre à l’autre, et de 5 % d’une année à l’autre. La hausse des taux pour les prêts immobiliers par la BAM ainsi que l’attentisme des acheteurs qui préfèrent profiter de leurs vacances d’été avant de conclure un achat, ont contribué à la baisse des transactions. Une baisse significative qui se ressent à Casablanca, notamment au cours du deuxième trimestre, en raison de la diminution des prix dans certains quartiers de la ville.

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Actuellement, le prix du mètre carré a baissé de 20 % dans certains quartiers casablancais comme Maarif, Triangle d’or, et Racine où la demande était forte et les prix en hausse. Ce changement de paradigme a commencé à s’observer après la crise du Covid-19, avec une forte demande d’immeubles avec beaucoup de verdure ou ayant un accès à un espace extérieur. Au premier trimestre de 2023, l’offre a baissé de 9,2 % et la demande a augmenté de 13,6 %. La même tendance s’observe au deuxième trimestre de cette année. À Casablanca par exemple, la demande est trois fois plus élevée que l’offre.

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