Le Maroc et l’Espagne vont renforcer leur coopération migratoire
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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a salué la bonne coopération migratoire avec le Maroc, laquelle a permis d’empêcher l’entrée de plus de 1 000 migrants à Ceuta et Melilla le jour de Noël. Il souhaite aussi une reprise rapide des relations avec le royaume.
« Je tiens à saluer le rôle du Maroc dans la gestion des flux migratoires. Pendant la période de Noël, une tentative d’immigration irrégulière de plus de 1 000 personnes a pu être déjouée aux frontières de Ceuta et Melilla. Sans la collaboration du Maroc, cette action n’aurait pas été possible et c’est ce qui en fait un partenaire stratégique pour l’Espagne et aussi pour l’Europe… », a déclaré le ministre Albares dans un entretien accordé à El Diario.
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Le chef de la diplomatie espagnole estime que « la relation entre l’Espagne et le Maroc est une relation riche et complexe dans le meilleur sens du terme, avec un réseau d’intérêts et différents aspects que nous devons faire progresser », rappelant que le roi Mohammed VI, dans son discours du 21 août, avait exprimé sa volonté d’ouvrir une nouvelle ère des relations avec l’Espagne.
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José Manuel Albares espère aussi une reprise rapide des relations avec le Maroc. Dans ce sens, il souhaite le retour à son poste de l’ambassadrice du Maroc à Madrid, rappelée à Rabat depuis août pour des consultations. « L’ambassade du Maroc en Espagne est ouverte et est dirigée par un chargé d’affaires avec qui nous avons des relations très fluides, comme c’est le cas de notre ambassadeur à Rabat avec les autorités marocaines. Mais je souhaite que l’ambassadrice revienne », a-t-il souligné.
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« Pour continuer à aller de l’avant, nous devons établir de nouvelles bases de coopération, bénéfiques pour les deux parties. Nous devons éviter toute action unilatérale qui pourrait déstabiliser la confiance des uns et des autres, et je suis sûr que, tôt ou tard, nous prendrons des mesures pour consolider cette relation. La diplomatie a besoin de temps et parfois aussi de patience, mais elle porte toujours ses fruits », a conclu le ministre espagnol.
La crise entre l’Algérie et le Maroc et la fermeture subséquente du gazoduc Maghreb-Europe dont souffre l’Espagne, ainsi que la question du Sahara à laquelle une solution « politique mutuellement acceptable pour les parties » est attendue, sont autant de sujets abordés par le ministre Albares dans cet entretien.
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