Blessée au Maroc, Malika Ménard absente à Miss France 2024
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Khtek - Photo : BBC
Dans une interview, la rappeuse marocaine Khtek, de son vrai nom Houda Abouz, se confie sur sa bipolarité. La musique lui sert de thérapie, mais aussi de canal de sensibilisation.
Depuis son enfance, Khtek lutte contre la dépression. En 2016, elle a été diagnostiquée d’un trouble bipolaire. Un sujet qu’elle aborde souvent dans ses textes. « Je me concentre sur les choses qui me tiennent vraiment à cœur, à savoir la santé mentale, les droits des femmes, la situation dans laquelle je vis, le fait que nous n’ayons pas vraiment de liberté d’expression, et même mes contradictions, les choses que je vois en moi et dans ma société », explique-t-elle dans une interview accordée à la BBC. Comme toutes les personnes souffrant de la bipolarité, elle veut guérir, surtout sensibiliser sur la maladie. « C’est ma réalité et c’est ce qui fait de moi ce que je suis, car les troubles bipolaires peuvent être liés à la créativité, se persuade l’interprète de ‘bizarre’. La plupart des artistes les plus extraordinaires du monde, même Kanye West, luttent contre les troubles bipolaires ».
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La musique lui sert de thérapie contre les troubles bipolaires. « Cela me permet de comprendre pourquoi certaines personnes font certaines choses. Cela me fait voir le monde différemment. Je ne considère pas le bonheur comme acquis. […] Je parle souvent de ma tristesse, de mes pensées suicidaires, de ma manie, de toutes les fois où je pense devenir folle, ce qui inspire mon travail et fait de moi une artiste qui a une histoire à raconter, alors je suis vraiment reconnaissante d’avoir des troubles bipolaires, aussi bizarre que cela puisse paraître. » S’ouvrir sur la maladie est bénéfique pour Khtek. Elle reçoit des réactions positives de la part de bon nombre de personnes vivant dans une société marocaine, où certains cachent leur maladie mentale et ne prennent pas leurs médicaments en public, tandis que d’autres estiment que la maladie mentale est une sorte d’échec moral parce que le sujet n’est pas assez proche de Dieu.
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« Oui, la prière et la spiritualité peuvent aider. Cela peut vous aider à vous sentir mieux. Mais quand vous avez quelque chose qui vient des hormones, cela vient de choses qui sont vraiment biologiques dans votre cerveau. C’est comme le diabète. Quand on est diabétique, on prend des médicaments », explique la star du rap, se réjouissant d’avoir eu la chance d’être soutenue par sa famille. « Si j’avais été élevée dans une autre famille, ils penseraient peut-être que je suis possédée ou quelque chose comme ça, ils m’emmèneront me faire exorciser et ces choses-là peuvent être très dangereuses ».
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