Lille : un Marocain de 18 ans condamné pour détention de cannabis

29 janvier 2021 - 08h10 - France - Ecrit par : J.K

Le 24 janvier, un jeune Marocain de 18 ans a été condamné par le tribunal de Lille à sept mois de prison. Interpellé en possession d’un kilo de cannabis, M. K., sans papiers, dont le dossier de régularisation est en cours d’étude, purgera sa peine en semi-liberté.

Né au Maroc, M. K. est arrivé en France « il y a quatre ou cinq ans », fait savoir La Voix du nord, précisant que depuis septembre où il a atteint ses 18 ans et qu’il a dû quitter le foyer qui l’hébergeait, ce jeune est à la rue, dormant dans un parking de la rue d’Arras, ou, de temps en temps, chez une copine. Le 9 janvier, place Déliot dans le quartier de Moulins, la police interpelle le jeune majeur et un consommateur qui le reconnaîtra comme son fournisseur. M. K. avait sur lui, un sachet de 1,5 gramme et 180 €. Dans l’attente de son audience, il a été placé sous contrôle judiciaire et n’avait notamment plus le droit de paraître à Lille.

Mais le 24 janvier à 19 h 50, il est de nouveau interpellé boulevard de Belfort. Dans le sac cabas qu’il transporte, les forces de l’ordre vont découvrir plus d’un kilo de cannabis. « J’ai été obligé de le prendre, trois personnes m’ont menacé. Ils m’ont dit si tu parles à la police, on te viole et on te tue », explique le jeune homme, la voix tremblante. « De quoi vous mangez ? », lui demande la présidente Cécile Dangles. « De pas grand-chose… Je fais les marchés à Wazemmes de temps en temps », confesse-t-il, tête baissée, des larmes aux yeux. « Alors vous allez recommencer le trafic de stupéfiants pour vous faire de l’argent », reprend la juge. « Non ! Je ne resterai pas ici. Dès que cette histoire est finie, je me barre à Paris, j’en ai marre ! »

En semi-liberté, M. K. a un casier judiciaire vierge. Sans papiers, son dossier de régularisation est en cours d’étude par les services de l’État. Une situation compliquée, pour la procureure Morgane Kleine, parce que, « incompatible avec un aménagement de peine ».

C’est pourtant la piste exploitée par la défense, pour « l’encourager dans un sens d’insertion ». Elle a été suivie par le tribunal qui a reconnu le jeune homme et l’a condamné à sept mois de prison avec maintien en détention, le temps que sa peine soit aménagée. Il la purgera en semi-liberté au centre d’Haubourdin, conclut le journal régional.

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