« Au cours de mes recherches durant plusieurs années, j’ai été surpris de la disparation des œuvres de l’écrivain Edmond Amran El Maleh des bibliothèques et des marchés de livres d’occasion, en particulier en langue arabe » a-t-il écrit dans une lettre adressée au conseiller.
Pour éviter la disparition des livres et de l’immensité de l’homme dans la mémoire collective, Hjiouij a appelé à la réhabilitation des œuvres de l’écrivain même si ses livres sont en anglais et ne sont plus réimprimés.
« Est-ce une simple coïncidence ou alors ses romans ont-ils été cachés comme c’est le cas pour de nombreux créateurs ? Et qui se cache derrière cet acte ? », s’est interrogé Mohammed Said Hjiouij en exhortant le conseiller royal à œuvrer pour que les romans de l’écrivain soient mis à la disposition des nouvelles générations en français et que les droits de leur traduction en arabe et dans d’autres langues soient cédés aux éditeurs.
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Il a rappelé qu’une Fondation « Edmond Omran El Maleh » a été créé en 2014, et qu’Azoulay, en présence de l’écrivain lui-même et de Hassan Aourid, avait déclaré « qu’en plus de son rôle consistant à rendre hommage aux écrivains, la Fondation sera le point de départ pour restituer notre histoire, notre mémoire et notre patrimoine sous toutes ses couleurs ». Pour le romancier « ces objectifs sont nobles, et chacun cherche à les atteindre afin de préserver notre patrimoine aux identités plurielles ».
Cependant, a-t-il ajouté, des activités qui valorisent les identités multiples des Marocains n’existent pas, notant que « l’héritage de cet écrivain, autrefois décrit comme le James Joyce marocain, a complètement disparu ».