Loi de finances 2013 : Benkirane prend aux riches pour donner aux pauvres

24 octobre 2012 - 15h40 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Le projet de Loi de finances 2013 adopté lundi 15 octobre par le Conseil du gouvernement continue de créer des remous au sein de la population la plus aisée, qui refuse que ses revenus soient surtaxés pour alimenter le fonds de cohésion sociale de deux milliards de dirhams.

Le projet de loi concernera les personnes dont le revenu net annuel se situe entre 300.000 et 600.000 dirhams (3%), ainsi que les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse les 20 millions de dirhams. Les personnes touchant plus de 600.000 dirhams par an, seront elles taxées à hauteur de 5%.

Les entreprises qui réalisent entre 20 à 50 millions de dirhams de chiffre d’affaires par an, devront verser 0,5% au Trésor public, à compter du 1e janvier 2013. Cette taxe sera de 1,5% pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de dirhams.

Les recettes générées alimenteront le Fonds d’appui à la cohésion sociale, et notamment les soins médicaux de huit millions de personnes via le Ramed.

Aujourd’hui, le ministre des Finances Nizar Baraka exposera les grandes lignes du projet de loi de finance en séance plénière devant les deux chambres du parlement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Politique économique - Compétitivité - Nizar Baraka - Impôts - Abdelilah Benkirane - Fonds - Gouvernement marocain - Ramed - Ministère de l’Economie et des Finances

Ces articles devraient vous intéresser :

Amnistie fiscale au Maroc : un succès historique pour les avoirs non déclarés

Au Maroc, l’amnistie fiscale sur les avoirs non déclarés au titre de l’année 2024 permet de régulariser un montant record de 125 milliards de DH.

Transport via applications : le Maroc prépare une réglementation stricte

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch s’active pour la régulation du transport via les applications mobiles. Dans ce sens, Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, et ses collaborateurs entendent élaborer une charte nationale pour le...

Maroc : 1 200 km d’autoroutes supplémentaires d’ici 2030

La société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) maintient ses ambitions en 2025, malgré les nombreux défis (croissance, endettement et modernisation) auxquels elle est confrontée. L’institution va poursuivre les importants projets d’infrastructure...

Maroc : Hausses salariales pour les agents du ministère de l’Économie

Les fonctionnaires du ministère de l’Économie et des Finances verront leurs conditions de vie s’améliorer avec l’adoption par le conseil du gouvernement présidé par Aziz Akhannouch d’un décret.

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

Le Maroc face à l’impossible recouvrement des amendes

Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a déclaré vendredi que le montant des amendes pour trafic de drogues et autres délits, en attente de recouvrement par l’administration des douanes, est estimé à 800 milliards de dirhams.

Le Maroc envisage des coupures d’eau

Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.

Office des changes au Maroc : du nouveau pour l’e-commerce

Les jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies ont désormais une dotation commerce électronique plafonnée à un million de dirhams par année civile, selon la version 2024 de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC).

Cessions d’entreprises au Maroc : le fisc renforce son contrôle

La prolifération de cessions d’entreprises douteuses éveille les soupçons des services de contrôle central de la Direction générale des Impôts (DGI).