Même si elle avait promis de ne pas parler aux journalistes pour, dit-elle, fuir la pression médiatique, Loubna Abidar s’emporte contre la campagne de détestation dont elle se dit victime depuis la polémique sur son rôle dans le film Much Loved. « Tous les jours, je lis que je suis la honte des femmes marocaines. Chaque semaine, je reçois des menaces de mort, écrit-elle. Mon nom est associé à celui de sale pu**. »
Abidar s’insurge que le film soit devenu numéro un des discussions alors que personne ne l’avait encore vu et s’attaque au ministre de la communication qui a interdit Much Loved alors même que la production n’avait pas encore demandé l’autorisation.
S’estimant être attaquée car elle avait le premier rôle dans le film, Abidar s’est dite fière d’avoir enfin donné « la parole aux filles des quartiers » devenues prostituées et auprès desquelles elle a grandi.
Pour la comédienne, si elle a été attaquée c’est qu’elle dérange. « Au fond, on m’insulte parce que je suis une femme libre, considère-t-elle, dans un pays où « les femmes libres dérangent, que les homosexuels dérangent, que les désirs de changement dérangent ».