Les habitants de Fnideq redescendent dans la rue
Après les manifestations du vendredi 5 février, les habitants de Fnideq ont à nouveau manifesté vendredi 12 février, pour protester contre la fermeture des frontières avec Ceuta...
L’examen du dossier des quatre personnes arrêtées dans le cadre des manifestations contre la dégradation de la situation économique au Maroc, a été repoussé au 16 février par le tribunal de première instance de Tétouan. La cour a également rejeté les demandes de mise en liberté provisoire présentées par le collège des avocats des mis en causes.
Le dossier a été ouvert après que le parquet de Tétouan a décidé, lundi, de poursuivre en état d’arrestation les quatre personnes interpellées, dont un militant d’Al Adl Wal Ihssane « Justice et Bienfaisance ». Il s’agit de Yassine Razine, Reda Al-Aafiqi, Noureddine Al-Hichu et Mohamed Makdar, dont la défense est assurée par 30 avocats venus les soutenir.
Le vendredi 5 février dernier, dans la ville de Fnideq, les forces de l’ordre ont dispersé un sit-in organisé pour dénoncer et protester contre la détérioration des conditions de vie de la population locale, suite à la fermeture de la frontière avec Ceuta. La situation a très tôt viré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Les quatre personnes arrêtées sont accusées, entre autres, d’« insultes proférées contre les éléments des forces publiques, coups et blessures, désobéissance, violation de l’état d’urgence sanitaire et participation à un rassemblement non autorisé ».
Pour Maître Mohamed Achkour, avocat au barreau de Tétouan et membre de la défense, le tribunal de première instance de Tétouan a « commis une erreur en refusant de libérer provisoirement les quatre détenus ». Il estime que « l’État aussi se trompe dans son appréciation de la gravité de la situation et des conséquences possibles de la situation dans la ville de Fnideq ».
Dans un média local, il a déclaré que si l’État tient à redonner confiance aux citoyens, cela passe nécessairement par « la libération des quatre jeunes sous toutes garanties ». Il a fait remarquer que l’un des détenus a été interpellé à son domicile, tandis qu’un autre a été arrêté devant une mosquée. « Il n’y a pas de preuves de flagrant délit, de photos des accusés ou de vidéo prouvant ce qu’on leur reproche ».
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