Jeudi dernier, lendemain du lancement de l’Opération Transit, l’affluence était timide avec seulement quelques dizaines de voitures. « C’est le calme avant la tempête », assure à El Pais, Esther Mendoza, chef du poste frontière du port d’Algésiras. « Quand les enfants prendront leurs vacances en juillet, ce sera très différent », renchérit l’agent Francisco Orihuela, contrôlant les véhicules prêts à embarquer.
Une forte affluence est attendue à l’approche du 9 juillet, date retenue pour la célébration de la Fête de l’Agneau (Aîd al-adha), ajoute Mendoza. Pour sa part, Josef Bentaouet, propriétaire d’une cafétéria proche du port, « n’a pas encore remarqué grand-chose ». « Attendons de voir la semaine prochaine », a-t-il déclaré, craignant que la hausse des prix du carburant et des billets de ferry ne compromettent les bons résultats attendus de cette Opération.
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« Les billets nous ont coûté 433 euros, presque le double par rapport à 2019. Je pense qu’on va dépenser environ 1 000 euros pour l’aller-retour », explique Samal Lamaayzy, originaire de Tanger. Lui et sa femme, Fátima Gámez, ont quitté Vitoria mercredi pour Algésiras afin d’embarquer pour le Maroc. Le couple est impatient de retrouver ses proches à Rabat, après plus de deux ans de fermeture des frontières pour raison de crise sanitaire et diplomatique entre l’Espagne et le Maroc.
Près de 3,6 millions de MRE et 800 000 véhicules sont attendus pour cette Opération Marhaba à laquelle participent sept compagnies maritimes et 33 navires. A la date du 15 juin, 5 549 MRE et 1 756 véhicules ont transité par tous les ports andalous. 85,1 % de ces mouvements ont eu lieu dans les ports d’Algésiras et de Tarifa, selon les chiffres de la Délégation gouvernementale en Andalousie.