Piqûres de scorpions et morsures de serpents : l’été à risque au Maroc

Au Maroc, des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent les scorpions et les serpents envahir les maisons et chemins poussiéreux de Marrakech à Casablanca en passant par les zones rurales du Sud en cette période estivale marquée par la chaleur et l’intensification des activités humaines. L’inquiétude gagne désormais la population.

Selon Dr Fatima Daghouane, spécialiste en toxicologie au Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), le phénomène s’amplifie dès le printemps, en raison de la hausse des températures et la multiplication des activités humaines en extérieur, rapporte Le Matin. Son centre enregistre une nette hausse des cas de morsures de serpents, notamment ces deux dernières semaines. Chaque année, le Maroc enregistre en moyenne 200 cas de morsures de serpents et environ 25 000 piqûres de scorpions, selon les données nationales. Les régions les plus exposées aux serpents sont Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Marrakech-Safi, Fès-Meknès, et Béni Mellal-Khénifra.

« L’été est une période où les serpents deviennent plus actifs après leur hibernation. Ils sortent pour chasser, se reproduire, ou simplement réguler leur température », explique Dr Daghouane. Autres contextes qui favorisent leurs déplacements indésirables : l’intensification des activités humaines en extérieur : agriculture, jardinage, loisirs… C’est pareil pour les scorpions. « On les voit tout au long de l’année, mais les piqûres augmentent entre mai et octobre, avec un pic sur tous les mois d’été, juin, juillet et août », a fait savoir Dr. Rhizlane El Oufir, médecin chargée du programme des piqûres de scorpions au CAPM.

Quant aux scorpions, les zones les plus touchées se situent principalement au centre du pays : Marrakech-Safi, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra et Drâa-Tafilalet figurent en tête de liste. Sans oublier les zones de Settat, El Jadida et Sidi Bennour, toutes régulièrement confrontées à un nombre élevé de piqûres, mais aussi de cas parfois mortels.