Maroc : une bonne nouvelle pour les professionnels du transport

3 mars 2024 - 10h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Face à la flambée des prix du carburant, le gouvernement d’Aziz Akhannouch a pris une mesure visant à soulager la peine des professionnels du transport routier.

Encore du soutien aux professionnels du transport. Dans un communiqué, le ministère du Transport et de la Logistique annonce que le processus d’enregistrement pour l’octroi d’aides financières directes aux professionnels du transport va être lancé le 8 mars. Il les invite à s’inscrire via la plateforme électronique mouakaba.transport.gov.ma, afin d’obtenir cette aide. Lancé pour la première fois en 2022 sous la forme de 10 tranches entre juin 2022 et 2023, ce programme d’aide soulage les professionnels du transport des voyageurs et des marchandises qui font face à la flambée des prix des carburants. Cette mesure vise également à réduire l’impact de la hausse des prix des carburants sur les prix de transport. Selon données du département de Mohammed Abdeljalil, le coût total des subventions aux carburants a atteint 5 milliards de dirhams.

À lire :Cherté du carburant : nouvelle aide pour les routiers marocains

Ce soutien exceptionnel ne fait toutefois pas l’unanimité. Plusieurs professionnels du transport routier ont critiqué le gouvernement pour ne pas leur avoir versé leur part des subventions. Selon des sources syndicales, 40 % des travailleurs qui ont postulé au programme de soutien n’ont pas reçu de subventions. Des professionnels estiment que les subventions sont insuffisantes pour compenser la hausse des prix du carburant. Le gouvernement devrait plutôt subventionner les prix du carburant à la pompe au lieu de remettre du cash aux professionnels du transport, ont suggéré certaines voix. En réaction à ces commentaires, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fetah Alaoui, a déclaré que l’octroi de subventions « à grande échelle » était « hors de portée du budget de l’État ».

À lire :Malgré la baisse des cours, les prix de carburants restent au plus haut

« Le soutien direct à l’essence et au diesel nuit à l’économie nationale », a déclaré le Conseil de la concurrence dans un rapport publié en septembre 2022, soulignant que cette mesure « a montré ses limites » dans le passé « puisqu’elle a monopolisé des fonds publics importants, dépassant les 50 milliards de dirhams en 2012, ce qui équivaut au budget du ministère de l’Éducation nationale ». Le Conseil propose alors de revoir la réglementation régissant le marché des carburants au Maroc pour renforcer sa compétitivité et lutter contre les pratiques prédatrices qui « pourraient » être à l’origine de la hausse des prix des carburants.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Prix - Aziz Akhannouch - Transport en commun - Gouvernement marocain - Carburant

Aller plus loin

Cherté du carburant : nouvelle aide pour les routiers marocains

Le Conseil du gouvernement en sa séance du jeudi, a décidé de reconduire la subvention accordée aux transporteurs routiers marocains pour les aider à faire face à la cherté des...

Maroc : Les prix du transport explosent après l’Aïd al-Fitr, les voyageurs furieux

De nombreux voyageurs au Maroc ont été surpris par l’augmentation des prix pratiqués par les professionnels du transport routier après l’Aïd al-Fitr. Ils dénoncent cette hausse...

Carburants : une majorité de Marocains ont perdu confiance dans le gouvernement

Les Marocains ont perdu confiance dans la gestion des prix des hydrocarbures par le gouvernement dont le chef Aziz Akhannouch est le principal actionnaire d’Afriquia, société...

Malgré la baisse des cours, les prix de carburants restent au plus haut

Malgré le repli des cours du pétrole à l’international, les prix des carburants restent au plus haut au Maroc.

Ces articles devraient vous intéresser :

Aide au logement au Maroc : un programme plébiscité par les MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont fortement contribué au succès du programme d’aide directe au logement. En témoigne le nombre de bénéficiaires.

Marocains, déclarez vos avoirs à l’étranger : les règles changent en 2024 !

Le gouvernement marocain a instauré dans le budget 2024 une contribution libératoire relative à la régularisation spontanée sur les avoirs et liquidités détenus à l’étranger de manière définitive. Que retenir ?

Le tramway va arriver à Temara

Dans le cadre de la préparation du Maroc à l’accueil de la Coupe du Monde de la FIFA 2030, une étape importante a été franchie avec l’approbation du programme de développement du réseau de tramway Rabat-Salé-Témara.

Taxis au Maroc : Fini les arnaques ?

Au Maroc, de nombreuses licences ont été retirées aux chauffeurs de taxi qui ne sont pas en règle. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, assure que son département s’évertue à soutenir et à accompagner diverses initiatives visant à moderniser les...

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Du nouveau pour le TGV Agadir-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a confié au bureau d’études LPEE les travaux de reconnaissance géologique, hydrogéologique et géotechnique nécessaires aux études d’avant-projet sommaire (APS) de la liaison ferroviaire grande vitesse...

Hausse historique du prix du gaz au Maroc, une première en 30 ans

La bonbonne de gaz vendue au Maroc devrait voir son prix augmenter progressivement pendant trois ans, vient de révéler le Premier ministre Aziz Akhannouch.

Nouvel an amazigh au Maroc : ce sera le 14 janvier

La date du nouvel an Amazigh au Maroc est désormais connue. Elle vient d’être définie par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et ce sera le 14 janvier. Ce jour sera donc chômé et payé.

Le Maroc met de l’ordre dans les « Airbnb »

Après son adoption par le gouvernement marocain et sa publication au Journal Officiel, le décret définissant les procédures administratives relatives à l’ouverture des établissements touristiques et leur exploitation, est entré en vigueur.

Maroc : Les VTC, un nouveau cauchemar pour les taxis ?

Les applications de VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur) comme InDrive ou Yassir gagnent en popularité au Maroc, mais leur statut juridique reste flou. Des voix s’élèvent au sein de l’opposition parlementaire et de la société civile pour réclamer...