Dans une correspondance adressée le 31 mars dernier au chef du gouvernement, Saâdeddine El Otmani, le président de l’ANPCRM, Noureddine Harrak, a dressé un tableau sombre d’un secteur en plein déclin, rapporte Telquel. Il a attiré l’attention d’El Othmani sur la faillite de milliers d’établissements et la perte de revenus pour leurs employés, dont beaucoup ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Il n’a pas manqué de solliciter son aide afin de sauver le secteur, tout en lui faisant six propositions principales.
La correspondance a été suivie d’une autre, envoyée le 11 avril au ministère de l’Économie et des finances et au Comité de veille économique (CVE). Dans cette lettre, le président de l’ANPCRM s’est plaint "du refus des banques de leur octroyer des crédits afin d’affronter les conséquences de la crise".
"Le secteur est au bord de la faillite. Des milliers de propriétaires de modestes cafés, ne sont plus en mesure de nourrir quotidiennement leurs familles", confie Noureddine Harrak. À l’en croire, "ce qui a aggravé la situation des restaurateurs est la soudaineté de la décision de fermer les établissements, le 16 mars dernier, sans que les professionnels aient le temps de prendre les dispositions nécessaires, ni d’assurer les dépenses vitales imposées par le confinement".
Le président de l’association évoque également "la multiplicité des taxes et des révisions fiscales opérées par les conseils municipaux ces dernières années, qui ont empêché la profitabilité du secteur et l’ont plongé dans une spirale de l’emprunt, tout en impactant la situation légale des employés".