Quelque 209 cellules terroristes ont été démantelées, 500 attaques entravées et plus de 3 500 terroristes arrêtés au Maroc depuis 2002. L’annonce a été faite par Mohamed Nifaoui, président du département antiterroriste du Bureau central des enquêtes judiciaires (BCIJ), lors d’une conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme à Rabat.
Depuis 2003, le Maroc est véritablement engagé dans la lutte contre le terrorisme, en se basant sur une politique volontariste, soutenue parallèlement par une législation ayant conduit à la désorganisation et l’arrestation de plusieurs cellules terroristes, a indiqué le leader du BCIJ. Plusieurs procédures de développement et de refonte de la surveillance du domaine religieux ont été mises en place afin de prévenir tout acte malveillant.
La Cour suprême marocaine des Oulémas joue un grand rôle dans cette lutte. De même, la création de l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams Mourchidine et Mourchidat, et l’Institut Mohammed VI des oulémas africains fournissent au gouvernement plus de contrôle sur le ton dans les lieux de culte marocains.
Toutefois, la situation dans la région du Sahel s’est dégradée depuis l’année dernière, avec l’augmentation des activités des organisations terroristes Al-Qaïda et Daech dans la région. Le Polisario a mené entre 2016 et début 2020, plusieurs opérations terroristes visant des sites militaires et des patrouilles de soldats locaux et étrangers et qui ont causé plusieurs morts et blessés, a souligné Nifaoui. Par ailleurs, la coalition renouvelée est comprise comme davantage de soutien de la part d’autres pays européens et plus de coopération des pays de la région du Sahel.
Nifaoui a, par la même occasion, invité à la formation d’une approche de sécurité régionale pour multiplier les efforts dans cette lutte contre les organisations terroristes. Il a d’ailleurs prévenu que l’ignorance des problèmes de la région pourrait conduire au développement de nouveaux foyers. Ainsi, les pays de la région doivent jouer leur rôle de sécurité et de prévention, en augmentant les mesures de contrôle aux points frontaliers et en échangeant les informations sur les suspects de terrorisme.