Maroc : la Chambre des représentants dénonce la résolution européenne

11 juin 2021 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : J.D

Les membres du bureau de la Chambre des représentants et les Présidents des groupes et le groupement parlementaire, réunis d’urgence jeudi soir, ont dénoncé le contenu de la résolution non législative adoptée, le même jour, par le Parlement européen, relative aux mineurs non accompagnés et la question migratoire, soulignant que le texte contient de nombreuses contrevérités.

S’inscrivant en faux contre les informations avancées sur l’immigration irrégulière et surtout le cas des mineurs non accompagnés, la chambre du parlement marocain a indiqué que le registre du Maroc en matière de lutte contre l’immigration irrégulière est connu et reconnu avec des chiffres à l’appui.

Sur l’épineuse question des mineurs migrants non accompagnés, le bureau de la Chambre des représentants ne transige pas et fait savoir que le Parlement européen se positionne à contre-courant d’une reconnaissance unanime du statut du Maroc et de son rôle dans la coopération migratoire.

« Aucune agence onusienne (UNICEF, OIM, Haut-commissariat aux Droits de l’Homme…), ni rapporteur indépendant, ne se sont prononcés sur la question des mineurs marocains ou sur une quelconque violation des engagements internationaux du royaume », soutient dans le communiqué, l’instance parlementaire marocaine.

« Bien au contraire, la Commission européenne et le Service européen pour l’Action extérieure, se sont amplement félicités des décisions prises par les autorités marocaines de procéder au rapatriement des mineurs marocains dûment identifiés, a-t-elle rappelé à cet effet, soulignant le rôle clé du Maroc dans la coopération migratoire.

« Depuis 2017, la coopération migratoire a permis l’avortement de plus de 14 000 tentatives de migration irrégulière, le démantèlement de 5000 réseaux de trafic et l’empêchement d’innombrables tentatives d’assaut », fait savoir la chambre des représentants, faisant remarquer que le Maroc a toujours inscrit la question de l’immigration au rang de ses priorités dans sa coopération aussi bien avec plusieurs États membres de l’Union européenne concernés, en demandant sa résolution dès 2018, rappelle le communiqué.

La même source fait cas des instructions du Roi Mohammed VI à ce sujet, relevant que toutes les diligences faites côté marocain ont été annihilées par la complexité des procédures au niveau des pays européens concernés. S’agissant de la référence dans le texte de la résolution à la ville de Sebta, le bureau de la Chambre des Représentants et les Présidents des groupes et le groupement parlementaire réitèrent le statut juridique de «  cette ville marocaine occupée  ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Rencontre - Immigration - Enfant - Parlement marocain

Aller plus loin

L’Europe pourrait voter une résolution condamnant le Maroc

Le groupe politique espagnol Ciudadanos (C’s) demande au parlement européen de voter une résolution pour sanctionner le Maroc pour violation des droits des mineurs dans la crise...

Tensions Maroc-Espagne : le Parlement arabe prend fait et cause pour le Maroc

Le Parlement arabe se réunira d’urgence et en session spéciale, le 26 juin prochain au Caire en Égypte pour apporter sa réponse à son pendant européen, auteur d’une résolution,...

Réaction du Maroc suite à la résolution du parlement européen

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a réagi à la résolution que le parlement européen a...

Le Maroc menace de suspendre sa coopération avec l’Europe

Le Maroc a menacé lundi de suspendre sa coopération avec l’Union européenne si le parlement européen votait jeudi la résolution condamnant l’attitude du royaume qui a laissé...

Ces articles devraient vous intéresser :

Hiba Abouk, séparée d’Achraf Hakimi, trouve du réconfort auprès de ses enfants

Affectée par sa séparation avec Achraf Hakimi et la polémique liée à leur divorce, Hiba Abouk continue de garder le moral haut et le sourire grâce à ses enfants Amin (3 ans) et Naïm (1 an).

Maroc : une taxe de 30% sur les « Iphone »

Les députés de la majorité parlementaire désapprouvent l’augmentation de 2,5 % à 30 % des droits de douane sur les smartphones importés, prévue dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Certains plaident pour une taxe sur les téléphones de luxe,...

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Autoroutes du Maroc : retards et dysfonctionnements inquiètent

Le retard observé dans la réalisation de certains projets d’autoroutes inquiète le parlement marocain qui a interpellé le premier responsable de la Société nationale des autoroutes pour avoir des explications sur cette situation.

Le mariage des enfants légalisé au Maroc ? une photo sème le doute

La publication d’une image montrant des fillettes prétendues marocaines en robe de mariage tenues par la main par des hommes âgés est devenue virale sur les réseaux sociaux. Certains affirment que cela s’est produit au Maroc. Qu’en est-il vraiment ?

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

Une école musulmane fermée à Villeurbanne

La préfecture de Villeurbanne a procédé à la fermeture d’une école musulmane, accueillant d’ordinaire une centaine d’enfants en primaire. Les parents se voient contraints d’inscrire leurs enfants dans d’autres établissements.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : pas de congé menstruel pour les femmes fonctionnaires

La proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel, d’une durée ne dépassant pas deux jours par mois, en faveur des femmes fonctionnaires n’a pas reçu l’assentiment du gouvernement.